NAPALM DEATH / MORBID ANGEL
PESTILENCE

Paris (Gibus) le 20 décembre 1989

Source : METAL HAMMER / Février 1990
Journaliste : inconnu... il me manque la fin de la chronique !

Vous allez tout savoir sur ce qui aurait pu être le premier concert de ND sur le territoire français.
Je dis bien 'aurait pu' car en fait...


Voilà donc toute la vérité sur le premier passage quelque peu regrettable de ces vénérables adeptes du grindcore dans l'hexagone. Lundi 18, 18H00 : on apprend de source autorisée que le concert de ces fameux jongleurs du noisecore est annulé au cirque Annie Fratellini. Le promoteur initial craint en effet que les deux groupes ne s'en prennent aux installations et qu'ils cassent tout dans ce lieu à peine inauguré : le duo Morbid/Napalm a paraît-il semé bien du bordel dans les clubs et salles européennes où il s'est déjà produit. Il n'y aura pas de grabuge à Paris. Le groupe hollandais Pestilence, resté à Paris après son apparition le samedi précédent, prépare ses valises pour regagner son plat pays. Lundi 18, 19H00 : Stéphane Girard (qui décidément n'en rate pas une !) nous fait savoir qu'il fait son possible pour récupérer la date au Gibus. Pestilence prend le parti de finalement rester sur place ; on ne sait jamais... Mardi 19, 13H00 : Stéphane communique l'accord du management de la tournée pour venir jouer au Gibus mais il n'est pas question d'autoriser Pestilence à jouer en première partie. Les Hollandais, verts de rage, refont les valises. Mardi 19, 15H00 : nouveau message de l'organisation du tour ; on permet à Pestilence de jouer 20 minutes. Mercredi 20, 17H00 : le bus du matériel de Morbid/Napalm arrive au Gibus, chacun se réjouit, mais les roadies acheminés avec l'équipement de sonorisation annoncent qu'il y a des problèmes à la frontière franco-belge. Pete Sandoval (Morbid Angel) et Jesse Pintado (Napalm Death), tous deux de nationalité non-américaine (ils viennent d'Amérique Centrale), ont de sérieuses galères de visa. On pense tous à Lombardo (Slayer). 17H30 : les roadies de Napalm Death refusent de monter le matos tant qu'ils ne voient pas débarquer les groupes. Mais quand bien même Pestilence est déjà sur place et pourrait s'intaller le cas échéant, ils s'en tamponnent le coquillard et laissent les amplis dans le camion. Les organisateurs ont compris et se chargent d'amener du matériel sur place. 20H00 : Girard, ne voyant pas venir les groupes, préfère prévenir le public sur ce qui se passe pour Morbid et Napalm, leur concert est annulé mais à la place, Putrid Cadaver et Pestilence joueront. Libre à chacun de s'engouffrer dans le club. Putrid Cadaver joue une bonne vingtaine de minutes et Pestilence près de trois-quarts d'heure. 22H05 : le bus des Napalm et Morbid (privés chacun de leur membre sud-américain) débarque des types "affreux, sales et méchants" à Paris. Un groupe de New Wave parisien qui avait reculé son concert au Gibus (prévu à 21H00) monte sur les planches à ce moment-là. Tout est fini. 22H30 : les Napalm, Pestilence, Morbid discutent, donnent des interviews, s'engueulent avec le responsable de l'organisation de la tournée puis migrent jusqu'à la rue du Faubourg-du-Temple (Gibus). Le batteur de Napalm fait le singe au milieu de la rue, gesticulant devant les voitures et adressant de sauvages grimaces aux automobilistes. On se croirait aux soldes chez Tati, voire aux puces de Clignancourt le samedi après-midi. Les fans assistent médusés au spectacle incohérent que donnent ces cult-bands... FIN DE LA CHRONIQUE

C'est dommage que cette chronique ne soit pas entière. A l'époque, j'avais découpé une photo se trouvant au verso de la page. J'ai recherché cette photo partout sans résultat. Si vous pensez pouvoir retrouver ce magazine dans vos archives personnelles, merci de bien vouloir me contacter (il s'agit d'un numéro avec Rob Halford en couverture).


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