NAPALM DEATH / ATOM SEED

Londres (I.C.A.) le 29 juin 1990

Source : METAL FORCES / Août 1990
Journaliste : Mike Exley


Les deux groupes de ce soir fournissent l'intérêt majeur, je suppose, de faire partie des deux cultes musicaux les plus en vogue en ce moment, mais ils se sont vu tous les deux retirés les faveurs du public récemment et il me tardait de me délecter de leurs délices musicaux.

Atom Seed est un groupe de première classe, et qui malgré d'évidentes références à Faith No More, délivre d'excellentes variations sur le thème du métal funk avec des guitares heavy et des rythmes assez puissants, ce qui rend leur masque de FNM plus tenu que l'action de leur vocaliste ou que des chansons plus anciennes telles que "What" pourraient le laisser penser. Appuyés par un son crépitant, ils ont certainement tourné à leur avantage une audience réceptive et le nouvel EP à venir pourrait connaître de bons chiffres de vente.

D'un autre côté,
Napalm Death pourrait faire face à un contrecoup majeur à cause de leur processus de maturation, très bon mais très contentieux, spécialement au niveau des guitares et des vocaux, qui ont vu les déferlements gutturaux super speed et super intenses être tranquillement supplantés par un death metal superbe, plus dans la veine d'Autopsy, Morbid Angel ou Terrorizer. Grâce à Mitch Harris (ex-Righteous Pigs) qui a rejoint Jesse Pintado aux guitares, le son est plus étoffé et bien plus intense. Je me demandais seulement quelle serait la réaction des fans acharnés de H/C lorsque l'album atterrirai dans les bacs.

A part ça, avec un bon son, Napalm Death c'est fumant, je vous assure. Les vocaux de Barney Greenway sonnent plus en phase avec la musique, les structures sont meilleures, et bien qu'il y ait toujours des accélérations dingues occasionnelles comme "Life ?" ou "Siege Of Power", il y a de nouvelles chansons comme "Suffer The Children" et "Extremity Retained" qui sont vraiment ma tasse de thé et qui sont aussi intenses qu'avant, le jeu de batterie puissant de Mickey étant soutenu et bien plus technique qu'au temps des 'coups et des fracas'. Il y a toujours quelques longues pauses embarrassantes entre les morceaux, mais désormais Napalm Death sera plus reconnu pour sa musique plutôt que pour l'image qu'il véhiculait. C'est un peu une intensité culturelle de nos jours.


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