NAPALM DEATH
DBh / STAMPIN' GROUND

Wolverhampton (Wulfrun Hall) le 21 juin 1997

Source : Site Internet
Journaliste : David Lloyd


Deuxième déception du week-end concernant l'assistance. On peut le dire, beaucoup de monde s'attendaient à ce qu'ils remplissent cet endroit, mais il semble que c'était la mauvaise salle pour Napalm Death. Pourtant, dans la mesure où c'est presque un concert à domicile, c'est toujours décevant de voir une salle à moitié remplie. Et je dis ça alors que je ne suis même pas fan.

Les premiers à monter sur scène furent
Stampin' Ground. Personne n'avait entendu parler d'eux. Normalement, ils sont cinq mais ce soir ils jouaient à quatre, d'où leurs excuses au cas où ça sonnerait "creux". Pas d'inquiétude à ce niveau. Une performance plutôt décente. Malgré d'évident vocaux hardcore (parfois, c'est bien que le hardcore se mélange au niveau vocal, en injectant un peu plus de variété), je les qualifie de metal hardcore. Ca a le débit et l'attitude du hardcore mais c'est couvert de riffs metal. Mais ce n'est pas une critique négative. Ils semblaient assez carrés, et les chansons passaient bien. C'est parfois difficile de juger un groupe de hardcore à la première écoute. Ce n'est pas les chansons que vous regardez, c'est l'attitude. Et elle m'a suffisamment impressionné pour qu j'achète leur mini CD. Le quatrième morceau de ce disque que je connais désormais, celui qui part à la basse, constitue le moment fort de leur set. Une attitude correcte vis-à-vis des gens qui balançaient de l'eau, et toujours le sourire aux lèvres. Une truc plutôt intéressant et une bonne surprise.

DBh. Le groupe que j'étais venu voir. J'aime ce groupe. Musicalement, ils offrent un peu plus que la plupart des groupes de hardcore. Et c'est ce qu'ils cherchent. Oubliez les ragots selon lesquels ils commenceraient à sonner comme Korn. Il y a quelques moments sur l'album où les vocaux s'égarent dans un style à la Korn, du genre les dents serrées en forçant sur les mots sans remuer les lèvres, mais à part ça ils ne fréquentent pas le même terrain de jeu, bien qu'il n'y a pas de raison qu'un fan de Korn n'aime pas ça. La seule chose qu'il leur manque, et cela était flagrant sur cette grande scène, c'est une meilleure présence scénique et la faculté de pouvoir accélérer. Ils viennent de la tendance hardcore et ils vont devoir affronter des combos réputés dans le business pour leurs prestations live, donc il y a encore du travail. Pourtant, leur musique est génial. White God Sent reste leur meilleure chanson. C'est dommage qu'ils n'aient pas écouté la personne qui réclamait Stand, car c'est aussi une des meilleures. C'est dommage qu'elle ne figure pas sur l'album. Des bons moments donc, mais il leur reste à passer dans le peloton de tête.

Napalm Death. Il est étrange de constater que depuis le temps qu'ils existent, j'ai vu le groupe pour la première fois en live le mois dernier en première partie de Machine Head, dans cette même ville. J'avais trouvé ça bien, même chose ce soir. Ce n'est pas vraiment ma tasse de [insérez le liquide à ingurgiter de votre choix]. Ils ont joué plein de plans de l'album Inside The Torn Apart et de Diatribes. Ils ont du jouer une vingtaine de chansons, dont "Suffer The Children". Ca passe mais, je veux dire, Barney qui dédicace les morceaux aux joueurs d'Aston Villa pendant les blancs, c'est pas un truc à faire. Et qui pourrait dire que Big Stan the man Collyomore (web : est-ce un joueur de foot ? ? ?) est à sa place ici ? Tout le monde sait que ça aurait pu être un gagnant à Liverpool, mais à Villa... Vraiment, il n'y a aucun espoir pour ces frontmen. Le moment fort du set est toujours le séminal "Nazi Punks Fuck Off" des Dead Kennedys. Si vous aimez Napalm Death, vous auriez été contents. Sinon, vous auriez probablement été convaincus. Il n'y pas grand-chose d'autre à dire.


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