NAPALM DEATH / NASUM

Paris (La Locomotive) le 24 octobre 2000

Source : HARD'N'HEAVY / Décembre 2000
Journaliste : Olivier Badin


Back in '92 ! Napalm Death est un peu le Slayer du death metal : beaucoup ont vécu leurs vertes années au son de Scum ou d'Harmony Corruption et même si aujourd'hui les gens ont des considérations bien moins métalliques, chacun, une fois tous les deux ans, ressort son vieux T-shirt de Napalm Death planqué au fond d'un placard pour se faire une cure de jouvence. Pure nostalgie ? ! Non, car même si Napalm n'est pas prêt de se produire sur scène avec des danseuses à moitié nues, même si Barney se déplace toujours comme un hippopotame en tutu et même si on a entendu "Suffer The Children" 31726 fois, le pape du métal extrême, à l'image de son dernier album, a retrouvé le feu sacré et était visiblement content d'être devant un public de fans absolus. En témoigne une ambiance saine et bon enfant comme nous n'en avions pas connu depuis un bon paquet d'années. Cela avait d'ailleurs commencé sous les meilleurs auspices avec un Nasum tout hardcore dans l'attitude et grindcore jusqu'à la moelle. Spécialement invité par Barney pour l'accompagner sur cette tournée et tout auréolés du sillon que leur Human 2.0 est en train de creuser, le trio suédois joua avec tous les compteurs dans le rouge alors que le slam, redevenu en cette soirée pleine de poésie sport national, débuta dés leur premier titre. On ne comprend pas toujours ce qui se passe, mais le fait que trois types, qui ne payent pas de mine de prime abord, fassent autant de bruit et de ravages méritait à lui seul le respect. Le reste ? Une entrée en matière sans cérémonie, une bonne moitié de Enemy Of The Music Business passé à la moulinette entre leurs nombreux singles ("Mass Appeal Madness", "Greed Killing", "Breed To Breathe"...) et toujours ces bons vieux décollages de 747 que sont "The Kill", "Unchallenged Hate" ou "Dead", soit le morceau le plus court de leur répertoire ! Et puis on ne peut pas lutter avec leur reprise des Dead Kennedys et le retour de "Siege Of Power" en guise de gâteau final. Old school ? ! Peut être, mais en tout cas on s'est bien marré !
 


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