NAPALM DEATH
KORUM / TALES OF BLOOD

Paris (Le Nouveau Casino) - 14 novembre 2003

Source : Site Internet Violent Solutions


Voilà une affiche bien sympathique qui nous attendait en cette soirée du 14 novembre. C’était l’occasion pour moi (et pas mal d’autres) de découvrir la petite salle coquette du Nouveau Casino. Devant les faibles affluences rencontrées lors des derniers concerts dans la capitale et du fait que la Loco est réquisitionnée chaque vendredi soir pour les noctambules parisiens, NAPALM DEATH se retrouve à jouer dans une salle de très moyenne capacité. L’ouverture des portes étant prévue pour 18h30, bon nombre de spectateurs potentiels sans billet se sont finalement retrouvés devant le Nouveau Casino pour apprendre que le concert était complet. Il faut dire que 420 personnes maximum, ça ne fait pas bien lourd pour un groupe comme N.D. qui vit, ces dernières années, une seconde jeunesse avec une inspiration retrouvée.

Du fait de ce début de concert en fin d’après-midi, je ne puis vous dire ce qu’il en a été de la prestation de
TALES OF BLOOD. Les avis sont mitigés à leur sujet et les appréciations que j’ai pu relever dans mon entourage allaient du "sympa !" au "bof". Allez vous faire une idée dans ces conditions… Après la sévère chronique de leur démo que j’avais écrite pour VS, j’aurai bien voulu les voir pour me faire une meilleure idée. Je gage que ça sera pour la prochaine. Dommage…

Heureusement, je suis présent lorsque c’est au tour de
KORUM d’envahir la scène. Forts de la sortie récente de leur deuxième album, le groupe s’en donne à cœur joie devant l’enthousiasme de leur crew qui ne cesse de croître. La salle est bondée et la mixité du public est propice au style musical développé par KORUM : ce mélange techno-death / HxC désormais familier. Kriss le bassiste apparaît toutefois quelque peu fatigué et sa voix a du mal à se mettre en place. Miraculeusement, les choses s’arrangent et KORUM donne le meilleur de lui même. Le son est excellent et l’acoustique avantageuse de la salle nous permet de savourer les nouvelles compos extraites de "No dominion". Le pit est déchaîné et Olivier, le chanteur, qui gagne en assurance à chaque concert, harangue la fosse par sa débauche d’énergie. Ce concert a été une belle opportunité pour KORUM qui, même s’ils n’ont pas donné ce soir là leur meilleur set à ce jour, ont démontré qu’ils tenaient parfaitement la route face à une tête d’affiche imposante comme c’était ici le cas.

C’est aux alentours de 21h que Shane et sa troupe envahissent la petite scène du Nouveau Casino sur les premiers accords de "Instinct Of Survival". Comme je l’avais déjà appris quelques jours plus tôt, c’est une formation réduite du groupe qui effectue cette tournée européenne, Jesse ayant décidé de retourner provisoirement dans sa famille, histoire de souffler un peu après une année intense. Pour palier l’absence du deuxième gratteux, les basses ont été poussées en proportion si bien que le son n’est pas aussi bon qu’on pouvait l’espérer et j’ai eu du mal à reconnaître bon nombre de titres. Quand Barney arrive sur scène avec son air bonhomme presque pataud et sa silhouette rondouillarde, rien ne laisse supposer la prestance extraordinaire qu’il affichera tout au long du show. Ce type est un véritable psychopathe qui ne cessera de tourner en rond sur scène, tel un lion en cage, en affichant un regard empreint d’une démence contrôlée. Malgré des problèmes de micro persistants dans le premier quart d’heure,
NAPALM DEATH nous délivre un concert colossal. La musique de N.D. est littéralement propulsée par la maîtrise incroyable de Danny Herrera derrière sa batterie. Le public est survolté, ça saute dans tous les sens et, la bonne ambiance aidant, certaines donzelles novices n’hésitent pas à damer le pion aux slammers invétérés. Si la set list est plutôt orientée sur les deux derniers albums du groupe ("Narcoleptic", "Continuing war on stupidity", "Take the Poison", "Can't play Won't pay", "Volume of neglect") , NAPALM DEATH n’en oublie pas pour autant ses classiques ("Suffer the children", "From enslavement to obliteration", "Breed to breathe"). On a même droit à quelques titres de "Scum" enchaînés ("Scum", "Life ?", "Deceiver", "You suffer") vers la fin du set. Le temps de nous quitter quelques instants et Shane et sa bande sont de retour pour nous offrir un rappel dans les règles de l’art avec "Constitutional hell" puis la reprise du titre mythique des DEAD KENNEDY’S "Nazi punks fuck off" avant de nous quitter sur un "Siege of power" véhément. Après plus d’une heure de set, c’est une formation fatiguée qui quitte la scène. NAPALM DEATH au Nouveau Casino ont démontré qu’ils sont encore incontournables et qu’il faudra encore compter avec eux dans les années à venir. Chapeau bas messieurs…

Vous pouvez retrouver la chronique sur cette page.


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