MASTERS OF BRUTALITY 2


FNAC MAGAZINE

Après le succès inattendu de "Masters of brutality 1" (l'un des plus gros succès du death métal en France), on remet le couvert et on se ressert une bonne plâtrée de tripes sanguinolentes. Outre les noms plus ou moins connus comme NAPALM DEATH, CANNIBAL CORPSE, BOLT THROWER, DISMEMBER ou DEICIDE, ou découvre les nouvelles brutes (CRUSHER, BRUTAL TRUTH, MONSTROSITY, ASPHYX...) tout en se régalant des œuvres de la branche du death métal qui flirte avec le heavy et le doom (PARADISE LOST, TIAMAT, CADAVER, CATHEDRAL, NOCTURNUS...). Si l'on réunit les deux volumes de "Masters of brutality", on a somme toute un panorama satisfaisant de la scène death métal dans son ensemble. Et croyez-moi, cela vaut le coup d'œil ou plutôt le coup d'oreille !


Phil Pestilence / Hard Rock Mag / Janvier 1993

Les spots télés vous l'ont promis, avec Masters of brutality 2, c'est pas moins de 75 minutes en compagnie (charmante, on l'admettra) des groupes les plus violents du monde... Le pire, en fait, c'est que le cyclone annoncé n'attend même pas le tiers de la compile pour tout annihiler. Avec, dans l'ordre d'apparition, Napalm Death, Cannibal Corpse, Crusher, Brutal Truth et Deicide, on comprend tout de suite à qui on a affaire et on saisit ensuite qu'il faudrait être soit dérangé, soit malentendant, soit saoul comme un cochon pour la remettre au début. Comme la précédente Masters of brutality, parue l'an dernier chez le même maroquinier parisien, ce nouveau récital gore qui vante les mille et un charmes du death le plus odieux de la planète semble promis à un brillant avenir commercial. L'explication de ce succès assuré tient d'ailleurs moins dans la richesse du plateau proposé, duquel surnagent les divins Napalm Death ("The world keeps turning") et les meilleurs élèves de l'extrême - Deicide, Suffocation ou Cannibal Corpse, que dans la diversité des styles représentés. Quel rapport, en effet, entre l'extrémisme grind de Brutal Truth ("Birth of ignorance") et la sophistication techno-mélodique de Nocturnus ("Subterranean infiltrator") ? Quels points communs entre les doomers lyriques de Paradise Lost (l'hymne "As I die") et les arriérés du death tiers-mondiste de Sarcofago ? Comme vous le devinez, cette compile qui ignore les labels au profit de la crédibilité et de la représentativité des combos concernés, est déjà un must de la parfumerie internationale.


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