INFOS GENERALES SUR LE DISQUE
TITRE : LEADERS NOT FOLLOWERS PART 2
NATURE : album de reprises
DATE DE SORTIE : 23 Août 2004
LABEL : Century Media / 77487 - 2
TITRES / GROUPE ET DISQUE D'ORIGINE / DUREE : | ||
1.Lowlife (Cryptic Slaughter, LP "Convicted", 1986) | 2:22 | |
2.Face Down In The Dirt (The Offenders, LP "We Must Rebel", 1990) | 1:27 | |
3.Devastation (Devastation, démo "Creation Of Ripping Death", 1986) | 2:51 | |
4.Messiah (Hellhammer, démo "Satanic Rites", 1983) | 3:29 | |
5.Victims Of A Bomb Raid (Anticimex, single "Victims Of A Bomb Raid", 1984) | 2:30 | |
6.Night Of Pain (Wehrmacht, LP "Biermacht", 1986) | 4:03 | |
7.War's No Fairytale (Discharge, EP "Fight Back", 1980) | 1:17 | |
8.Conform (Siege, démo "Drop Dead", 1984) | 1:58 | |
9.Master (Master, album avorté, 1985) | 2:23 | |
10.Fire Death Fate (Insanity, démo en répétition, 1985) | 3:18 | |
11.Riot Of Violence (Kreator, LP "Pleasure To Kill", 1986) | 4:40 | |
12.Game Of The Arseholes (Anticimex, single "Victims Of A Bomb Raid", 1984) | 1:23 | |
13.Clangor Of War (Massacre, démo "Chamber Of Ages", 1986) | 2:32 | |
14.Dope Fiend (Attitude Adjustment, LP "Out Of Hand", 1985) | 1:36 | |
15.I'm Tired (Die Kreuzen, LP "Die Kreuzen", 1984) | 0:52 | |
16.Troops Of Doom (Sepultura, LP "Schizophrenia", 1990) | 2:29 | |
17.Bedtime Story (The Dayglo Abortions, LP "Feed Us A Fetus", 1986) | 2:24 | |
18.Blind Justice (Agnostic Front, LP "Victim In Pain", 1984) | 1:06 | |
19.Hate, Fear And Power (Hirax, LP "Hate Fear And Power", 1986) | 0:28 |
ND | |
INFOS SUR LA PRODUCTION : | |
Enregistré et mixé entre juin et juillet 2003 aux Robannas Studios à Birmingham, Angleterre | |
Produit par Russ Russell | |
Ingénieurs du son : Simon Efemey & Russ Russell |
ND |
LINE UP : | Barney Greenway | cris et hurlements |
Mitch Harris | guitare et cris | |
Jesse Pintado | guitare | |
Shane Embury | basse et vocaux des gangs | |
Danny Herrera | batterie et café |
POCHETTE : Mid
LAYOUT AND DESIGN : Mick Kenney
INFORMATIONS
DIVERSES :
L'album est sorti
en CD et en vinyle. C'est le premier disque qui sort sur le label
Century Media. En fait, le groupe voulait le sortir via son propre label, FETO
Records, mais a jeté l'éponge devant l'implication énorme que cela représentait.
Ils n'en avaient tout simplement pas les moyens, ni humainement ni
financièrement. Ils ont donc conclu un deal avec Century Media - qui les
courtisait depuis longtemps - et verront ce que cela donnera.
ATTENTION : le distributeur français de Century Media a
récemment mis la clef sous la porte et le CD est quasiment introuvable dans les
bacs des disquaires français donc si vous voulez l'acheter, passez plutôt par
des distros VPC telles que
Adipocere
ou
Holy Records.
Le vinyle est uniquement disponible en import et, par conséquent, assez dur à choper (on peut actuellement le commander sur le site de Nuclear Blast) Par contre, il ne contient rien de plus que le CD et l'artwork est exactement le même. Quant au CD, il contient une petite partie CD-Rom avec un clip vidéo : il s'agit de la première reprise de l'album - "Lowlife" de Cryptic Slaughter - jouée en live durant un concert en 2003 sous la formule du quartet (sans Jesse).
On notera aussi la participation de Jim Whiteley sur "Game Of The Arseholes" et "War's no Fairytale", respectivement des reprises de Anti Cimex et de Discharge. Jim était le bassiste de Napalm Death sur la face B de "Scum" et le parolier principal à cette époque (on lui doit la quasi totalité des textes de la face B, de "Success ?" à "Deceiver" en passant par "Stigmatised"). Il n'est pas resté longtemps mais comme le dit Shane lui-même : "Jim et moi sommes restés très bons amis et nous avons passés de nombreuses soirées ensemble à Birmingham. J'ai trouvé que ce serait sympa de l'inviter à venir jouer une paire de morceaux pour le plaisir et pour certaines raisons personnelles, car je pense que son impact sur Napalm Death a été très sous-estimé. Les paroles de la face B de "Scum" sont vraiment uniques".
Dernier truc qu'on peut ajouter : le layout a été fait par Mick Kenney, également responsable de la pochette CD de "Order Of The Leech" et il joue dans Anaal Nathrakh, un groupe anglais jouant une sorte de 'black nécro' assez convaincant (moi qui ne suis pas fan de black, j'ai trouvé ça pas mal). Ecoutez surtout "Codex Necro" ou leur dernier LP, "Domine Non Es Dignus". Un des zicos, Irrumator (!), parle de monter un projet parallèle avec Shane Embury. Ca s'appellerait Born To Murder The World (pas plus de précisions pour l'instant).
Ebauches de l'artwork de l'album :
Ces images proviennent du site de Robert Middleton, plus connu sous le nom de MID. C'est à lui qu'on doit les pochettes de "Mass Appeal Madness", "Utopia Banished", "Death By Manipulation", "Nazi Punx", "Leaders Not Followers" et "Enemy Of The Music Business". Il a aussi dessiné beaucoup de motifs pour des T-shirts que vous pouvez consulter sur cette page. Je lui ai demandé son accord pour mettre ses images sur mon site et il a accepté sans problème. Comme il le dit : "Le groupe a légèrement tendance à modifier mon travail ces derniers temps donc je pense que les gens seront intéressés par le fait de voir les oeuvres originales". NB : le motif n° 5 est tiré du livret CD officiel.
Vous pouvez également obtenir plus d'infos sur le travail de Mid en visitant sa page perso : THE BONEHIVE
Thank you MID !!
TRADUCTION DU LIVRET :
Première partie : Présentation du contexte
Salut,
Bienvenue à vous tous pour cette deuxième livraison de la série des "Leaders
Not Followers" que l’on a débuté il y a quelques années de cela avec la
sortie du mini album six titres. Pour être honnête, avant cette étape, nous
n’avions jamais envisagé sérieusement de nous appesantir sur des reprises car il
semblait que trop de groupes toutes tendances confondues s’y mettaient et nous
avons toujours essayé, autant que faire se peut, de défier la norme – ne parlons
même pas de certaines chansons pop pourries des années 80 qu’on a saupoudré de
guitare et d’un peu d’attitude dans le but d’être cool et ironique – en un mot,
des conneries !
Toutefois, nous n’avons tout simplement pas pu résister à l’envie de revisiter
certains joyaux parmi les vieux vinyles et cassettes poussiéreux planqués dans
des recoins tout aussi poussiéreux de nos cinq vies respectives. Avant que le
death metal, le hardcore et le punk underground extrême ne reçoivent une
reconnaissance à grande échelle, la majorité des groupes qui ont été
affectueusement repris sur cette compilation menait sa barque avec peu de
soutien de la part des maisons de disque (mais qu’est ce qui a changé depuis,
hein ?) et faisait ses fonds de poche pour récupérer quelques livres sterling,
dollars ou autre afin d’entrer dans un petit studio local et pouvoir distribuer
sa démo via le vibrant réseau du tape-trading.
S’ils étaient suffisamment chanceux et bosseurs, ils pouvaient bénéficier d’un
contrat avec un label et devenir relativement populaires par la suite (Discharge
/ Sepultura / Agnostic Front / Kreator) puis ils continuaient de donner lieu à
des moments mémorables alors que tous les trucs à la mode ressassaient
inlassablement la même merde insipide.
C’est parce qu’il y a autant de trucs géniaux mais inconnus qu’au moment de
choisir les chansons à reprendre, nous étions comme des gamins qui s’éclataient
à jouer aux fléchettes. Cet album aurait pu, en théorie, atteindre les 150
morceaux. Au lieu de ça, et pour ne pas donner la migraine à la société de
pressage, nous avons décidé de faire du concept "Leaders Not Followers"
un événement régulier en sélectionnant certains de nos vieux blasts favoris dés
que possible. Tout comme quand vous fêtez votre anniversaire, il se peut que ça
ne tombe pas au même moment chaque année. Mais il y a tant de choses à vous
faire découvrir, y compris des morceaux que nous avions prévu de mettre sur ce
disque mais que nous avons du laissé de côté à cause du temps restreint dont
nous disposions en studio.
On peut espérer qu’après ça, vous aurez la décence de rechercher les originaux.
Mais d’abord, nous voulons que vous appréciez ces morceaux, que vous vous
penchiez peut être sur certaines paroles (euh, quand c’est possible), que vous
lisiez les commentaires ci-dessous et, par-dessus tout, que vous vous éclatiez.
Car c’était le cas pour nous – et ça l’est toujours.
Meilleures salutations
Barney Napalm '04
Seconde partie : Présentation des chansons
1) CRYPTIC
SLAUGHTER : 'Lowlife' (de l'album "Convicted" sorti en 1986)
Avec D.R.I., c’était un des groupes les plus
enragés de cette scène crossover du milieu des années 80 – où le metal et le
hardcore se mélangeaient équitablement. C’est le genre de compos que le public
voulait entendre dix fois de suite lors de leurs concerts et leurs paroles
anti-gouvernementales étaient très censées à une époque où Ronald Reagan faisait
n’importe quoi. Ecoutez Mitch durant le refrain, on dirait qu’il va se faire
exploser les tympans. Et quelle intro de batterie !
2) THE OFFENDERS : 'Face Down in The Dirt'
(de l'album "We Must Rebel" réédité en 1990)
C’est un titre que Shane voulait reprendre depuis
des années, si d’aventure on avait choisi de continuer à faire des reprises.
C’est un morceau instantané qui est très caractéristique de l’approche hardcore
US des années 80 : tranchant, sans détours et qui s’achève avant même qu’on s’en
soit aperçu. D’après les paroles, quelqu’un qui avait essayé d’entuber le groupe
devait s’apprêter à recevoir une sale petite surprise. Ca fait plaisir.
3) DEVASTATION : 'Devastation' (de la démo
"Creation Of Ripping Death" sortie en 1986)
Le Devastation de Troy Dixler a incontestablement
eu un gros impact sur la voix de Napalm (au niveau des influences death metal).
Il a ce côté incisif naturel qui donne l’impression que sa gorge toute entière
allait se fendre en deux. Je crois me souvenir qu’à l’époque, j’étais
particulièrement fan de la scène de Chicago dont ils étaient issus, et cette
chanson est révélatrice du talent qui s’en dégageait. Ceci est un classique qui
se bâti avec des tempos successifs avant de s’emballer furieusement. Le morceau
original se trouvant sur la démo comportait une intro avec le sinistre
mugissement du vent qui s’amplifiait. Forcément.
4) HELLHAMMER : 'Messiah' (de la démo "Satanic
Rites" sortie en 1983)
Que peut-on rajouter sur Tom G. Warrior ? Dans une
scène où, généralement, on désapprouve les icônes, on ne peut nier le fait que
Tom avait un statut quasi divin. Même quand son groupe antérieur à Celtic Frost
sortait des compos d’une nature beaucoup plus basique, ça confinait au génie. Je
suppose qu’on peut qualifier les paroles de « sataniques » mais Hellhammer et le
Frost ont toujours eu beaucoup plus de qualités créatives que la scène black
metal qui en a finalement fait sa figure de proue. Les plus observateurs d’entre
vous reconnaîtront aussi l’intro improvisée de "Morbid Tales" que nous
avons rajouté sur ce morceau.
5) ANTI CIMEX : 'Victims Of A Bomb Raid'
(du single du même nom sorti en 1984)
Je me souviens d’une anecdote qu’on m’a rapportée à
propos de Jonsen, le vocaliste de Anti Cimex. Celui-ci s’était roulé par terre,
complètement bourré, au beau milieu d’une rue embouteillée d’Angleterre, juste à
côté de la salle où ils donnaient un concert. En réalité, Anti Cimex cartonnait
à la bière mais leur penchant pour l’alcool n’amoindrissait pas leurs énormes
aptitudes musicales et c’était des interlocuteurs de poids au sein de la scène
hardcore suédoise, renommée pour le son extrêmement abrasif qu’elle véhiculait.
Ce morceau sonne comme du Discharge, s’insurge contre la guerre comme du
Discharge et tape comme du Discharge. Point.
6) WEHRMACHT : 'Night Of Pain' (de l'album
"Biermacht" sorti en 1986)
Même s’ils étaient un peu considérés comme un
groupe de rigolos (chose qu’ils n’ont pas pris la peine de démentir) et
partiellement controversés à cause des accusations selon lesquelles ils étaient
pro-nazis (ce qui est complètement faux), Wehrmacht proposait quand même des
compositions intéressantes. "Night Of Pain", du metal rapide et
frénétique avec un côté speedcore, est une ode marrante à Michael Myers et à la
série de films Halloween. On dirait du Slayer qui aurait pris du crack et
j’avais moi-même l’impression d’en avoir pris lorsque je l’ai chantée.
7) DISCHARGE : 'War's No Fairytale' (du
mini album "Fight Back" sorti en 1980)
Ha, l’original et le meilleur. Quiconque désire
savoir d’où le punk rock et le hardcore puisent leur férocité devrait, à
l’instar d’un gars que je connais, coller un disque de Discharge sur sa platine
afin qu’on ne puisse jamais l’enlever. C’est une de leurs premières chansons et
bien que l’originale semble avoir été enregistrée sur un dictaphone pour trois
fois rien, ça le fait. Il y a de nombreuses chansons de Discharge qui
mériteraient d’être reprises mais j’ai trouvé que celle-ci était idéale car elle
ne constituait pas un choix évident.
8) SIEGE : 'Conform" (de la démo "Drop
Dead" sortie en 1984)
Mickey, notre ancien batteur, ne tarissait pas
d’éloges à son sujet, et je pense qu’on partage tous ce sentiment. C’est
vraiment des compositions complètement dingues qui tiennent toujours la route 20
(et oui, 20) ans plus tard. Des vocaux totalement psychotiques et une intro de
basse qui semble paresseuse par rapport à la tornade qui s’enchaîne ensuite. Les
paroles parlent des putains de mode et c’est quelque chose que Napalm s’est
toujours efforcé de faire. Les fondus de Napalm se souviendront qu’on avait déjà
fait une reprise de Siege – "Walls" - lors de ‘John Peel session’ n° 2 à
la BBC Radio.
9) MASTER : 'Master' (d'un album qui n'a
jamais vu le jour enregistré en 1985)
Même aujourd’hui, le sentiment global qui se dégage
de ce morceau est la brutalité sous sa forme la plus pure. Ce n’est que de la
menace contenue – quelque chose qui ne fonctionne pas si on n’a pas un son bien
brut qui tape au crâne direct. Ca me fait penser, sans connotations négatives,
au fait d’écouter une cassette enregistrée avec un son pourri. Et c’était
l’éclate d’utiliser un Harmonizer pour les vocaux de manière à rester fidèle à
l’originale. Encore un groupe de la scène de Chicago qui déchire à mort.
10) INSANITY : 'Fire Death Fate' (d'une
démo en répétition sortie en 1985)
Un groupe qui a toujours été du goût de Shane et de
Jesse en particulier. Insanity, avouons-le, était un des groupes de death metal
underground les plus obscurs, mais ça reste un classique. Ils avaient pris la
formule de Slayer, l’avaient rehaussé de quelques crans et avaient ajouté des
accords de guitare tournoyants dans l’équation. Un truc plutôt musical –
pourtant ils n’avaient aucun des aspects ennuyeux qu’une telle description
pourrait suggérer.
11) KREATOR : 'Riot Of Violence' (de
l'album "Pleasure To Kill" sorti en 1986)
Le thrash allemand était vraiment populaire au sein
de la scène underground du milieu des années 80, et pendant longtemps on avait
l’impression que c’était le genre le plus extrême à être édité en vinyle. Mitch
est toujours bien branché par ces trucs là donc il a fait valoir ses droits avec
ce morceau du second album de Kreator. Considérant le penchant de Napalm pour
les morceaux courts, c’est sûrement l’un des plus longs titres sur lesquels nous
ayons travaillé (je me sens toujours un peu perdu au bout de 2 minutes trente).
Néanmoins, la chanson comporte plein de changements de tempo bien pensés et le
riff du refrain est plutôt rauque.
12) ANTI CIMEX : 'Game Of The Arseholes'
(du single "Victims Of A Bomb Raid" sorti en 1984)
« Prends ta putain de croix et colle toi la dans le
cul ». Anti Cimex n’a pas tourné autour du pot lorsqu’il a rédigé cet hymne
anti-religieux. Les riffs sont faciles à choper mais ça démontre que quand on
met tout dans la voix, le truc le plus élémentaire peu devenir vraiment
puissant. Tout comme pour le morceau de Discharge, Jimmy Whiteley, le facteur
punk et bassiste sur la face B de "Scum" a joué de la basse sur cette
chanson. C’était un plaisir de voir à nouveau ses yeux sortir de sa tête
(WEB : c’est une référence à la pochette de "Scum"
où Jim est crédité comme bassiste et "eyes popping out" - littéralement les yeux
qui sortent de la tête - allez savoir d'où ça vient...)
13) MASSACRE : 'Clangor Of War' (de la
démo "Chamber Of Ages" sortie en 1986)
Il faut que vous aimiez Kam Lee. Je dois avouer que
je n’ai jamais réellement découvert ce qu’est un « clangor » mais en vérité cela
importe peu. Kam était un de ces vocalistes qui avait le chic pour sortir des
voix ultra gutturales, et globalement Massacre a été un groupe clé au sein de la
scène floridienne naissante et c’est de là qu’on émergé des groupes comme Death,
etc. Ce morceau est issu de la deuxième démo légendaire (comme toutes celles
qu’ils ont fait) et va à toute vitesse du début à la fin.
14) ATTITUDE ADJUSTMENT : 'Dope Fiend' (de
l'album "Out Of Hand" sorti en 1985)
Avant qu’ils ne raccourcissent leur nom à
« Attitude » et ne se transforment en une espèce de truc Rock’n’Roll plutôt
horrible, Attitude Adjustment était un groupe de speedcore génial. Je me
souviens les avoir vus au Mermaid, ce vieux pub de Birmingham qu’on affectionne
tant, et le vocaliste Andy Andersen faisait des bonds incroyables sur scène.
C’est probablement un des meilleurs concerts que j’ai jamais vus. Cette version
de "Dope Fiend" est peut être un peu plus lente que celle qu’on trouvera
plus tard sur l’album "American Paranoia" mais elle déchire quand même.
15) DIE KREUZEN : 'I'm Tired' (de l'album
"Die Kreuzen" sorti en 1984)
Je n’ai jamais rencontré ce groupe du Milwaukee
mais je me souviens avoir vu l’inscription « concert annulé » écrite à la main
sur la porte d’un club foireux de Birmingham qui est resté ouvert seulement
trois ans. C’est typique mais fantastique – un déferlement hardcore typique,
sauf qu’il y avait des riffs vraiment dissonants et déments et des schémas
vocaux désordonnés. A mon avis, Die Kreuzen est au hardcore ce que Voïvod est au
metal et "I’m Tired" donne l’envie de se lever et de s’exciter comme si
c’était la fin du monde.
16) SEPULTURA : 'Troops Of Doom' (de
l'album "Schizophrenia" réédité en 1990)
Peut être plus que n’importe quel autre groupe
qu’on a repris, ces brésiliens n’ont pas besoin d’être présentés. Quand on pense
qu’ils ont eu une trajectoire fulgurante – avec, c’est marrant, un nom qui veut
dire « tombe » - C’est plutôt incroyable quand on pense qu’à leurs débuts
c’était un pur groupe de death metal. C’est un morceau datant de cette période,
bien qu’il soit dans une version améliorée qu’on trouvait sur leur deuxième
album. Juste pour rire, j’ai essayé d’imiter l’accent brésilien de Max à
certains moments. Ecoutez le « un… dos… tres… cuatro » pour voir ce que ça
donne.
17) THE DAYGLO ABORTIONS : 'Bedtime Story'
(de l'album "Feed Us A Fetus" sorti en 1986)
Un groupe de hardcore canadien tombé dans l’oubli
injustement, les Dayglo véhiculaient dans leurs paroles beaucoup d’informations
et un humour terrible – inutile de préciser qu’ils étaient plutôt offensifs
envers les palais conservateurs. Musicalement, "Bedtime Story" mélange du
hardcore à la Discharge à de bons riffs métalliques crissants, et seulement deux
couplets dans la pure tradition du minimalisme hardcore. Le fait que la chanson
reprise contenait une parodie de Ronald et Nancy Reagan m’a fait aimer le truc
avant même d’avoir entendu la musique.
18) AGNOSTIC FRONT : 'Blind Justice' (de
l'album "Victim In Pain" sorti en 1984)
C’est triste de constater que la scène new yorkaise
du début des années 80 avait, pour partie, de nombreux côtés négatifs avec une
violence excessive et quelques sous-entendus nazis douteux. Ceci dit, des
groupes comme Agnostic Front s’appuyaient toujours sur des rafales de hardcore à
en perdre haleine et qui allaient à la vitesse de la lumière. Shane et les
autres ont fait de super « vocaux de gang » sur cette chanson.
19) HIRAX : 'Hate, Fear And Power' (de
l'album "Hate, Fear And Power" sorti en 1986)
Le chant aigu de Katon W. De Pena a toujours été
une source d’amusement pour nous et c’était un aspect inhabituel pour un groupe
qui opérait un crossover de hardcore et de metal. Il n’y avait vraiment pas
moyen que j’imite, ne serait-ce qu’un seul instant, le style de chant de Katon,
alors j’ai chanté comme à mon habitude pendant toute le morceau – qui ne dure
pas longtemps de toute façon. Ceci est un choix de Jesse qui, a-t-on besoin de
le dire, est dingue d’Hirax.