WORDS FROM THE EXIT WOUND

INFOS GENERALES SUR LE DISQUE

TITRE : WORDS FROM THE EXIT WOUND

NATURE : album

DATE DE SORTIE : 26 Octobre 1998

LABEL : Earache / Mosh 171

TITRES / COMPOSITEURS / PAROLIERS / DUREE :
  1.The Infiltraitor  (Embury / Greenway) 4:29
2.Repression Out Of Uniform  (Pintado / Greenway) 2:51
3.Next Of Kin To Chaos  (Harris / Embury) 4:05
4.Trio-degradable/Affixed by disconcern  (Harris / Harris) 4:31
5.Cleanse Impure  (Pintado / Greenway) 3:10
6.Devouring Depraved  (Embury / Embury) 3:19
7.Ulterior Exterior  (Embury / Greenway) 1:49
8.None The Wiser ?  (Pintado, Embury, Harris / Greenway) 4:13
9.Clutching At Barbs  (Embury / Greenway) 2:25
10.Incendiary Incoming  (Harris / Greenway) 3:06
11.Thrown Down A Rope  (Harris / Greenway) 3:22
12.Sceptic In Perspective  (Embury / Embury) 3:22
ND
INFOS SUR LA PRODUCTION :
Enregistré et mixé en juin 1998 aux Chapel Studios à Lincolnshire, Angleterre
Produit par Colin Richardson
Assistant ingénieur du son : Ewan Davies
Masterisé par Guy Davie
ND
LINE UP : Barney Greenway vocaux
Mitch Harris guitare
Jesse Pintado guitare
Shane Embury basse
Danny Herrera batterie

POCHETTE : Graham Humphreys

PHOTOS : Matt Cannon

INFORMATIONS DIVERSES :Pochette promo de Words From The Exit Wound
"Words From The Exit Wound" est sorti uniquement en... CD ! C'est la première fois qu'un disque longue durée de Napalm Death n'est pas édité en vinyle (alors que ce groupe a commencé à une époque où ce média était roi). Je ne suis même pas sûr qu'il y ait eu une édition en cassette (c'est vrai que ça périclite mais bon...). Même la version CD aurait pu être agrémentée par un digipack. Non, Earache ne s'est vraiment pas foulé sur ce coup. Ajoutez à cela l'absence de vidéo clip promo, les problèmes de distribution aux USA et vous comprendrez pourquoi les musiciens en avaient assez d'être sur le même label depuis toutes ces années. La séparation était inévitable...

L'album a été enregistré à la mi 98 et n'est sorti que six mois après (l'attente des fans fut comblée par la sortie en juillet 1998 du live "Bootlegged In Japan"). Le groupe traversait des galères de management et n'avait pas de projet ferme pour soutenir la promo de cet album. Le soutien d'Earache était quasi-inexistant et les musiciens se sont accordé un délai supplémentaire. Cela leur a permis de peaufiner les derniers détails, à l'instar de la pochette qui a été légèrement modifiée (vous pouvez voir le projet initial ci-dessus : la tête de la créature était une sorte de renard à deux têtes et c'est devenu un être humain aux traits déformés ; cette pochette a été utilisée pour les versions promos envoyées aux médias). Cela leur a également permis de se consacrer à des projets parallèles : Lock Up pour Jesse et Shane et Meathook Seed pour Mitch.

Le CD est sorti trois mois plus tard sur le continent américain. Ce coup-ci, le distributeur était Caroline Records. L'album est sorti le 26 janvier 1999 et cette édition contient trois chansons bonus, des extraits de "Bootlegged In Japan" dont la sortie américaine avait été repoussée à mars 1999. Dans l'ordre, on trouve : "Hung", "Greed Killing" et "Suffer The Children". Apparemment, Caroline Records n'a pas fait son boulot correctement car l'album n'était disponible nulle part et les fans américains ne savaient même pas que ND venait de sortir un nouveau disque ! La coupe était définitivement pleine...

 


MA CHRONIQUE DU DISQUE

INTRODUCTION :
"Words From The Exit Wound" est le huitième album de Napalm Death. Enregistré mi-98, soit un an après "Inside The Torn Apart", il affiche une plus grande cohésion de groupe. L’épisode du split avec Barney est bel et bien terminé, et après avoir pansé ses blessures sur l’album précédent, Napalm Death se lâche et, tout en continuant de progresser, retrouve un côté légèrement plus agressif.

EXPLICATION DU TITRE DE L'ALBUM :
Le titre signifie ‘les mots de la plaie ouverte’ et indique à quel point on peut blesser une personne en utilisant uniquement des mots. C’est connu, les blessures psychologiques sont bien plus dures à guérir que les blessures corporelles. Est-ce que ce titre a un rapport avec les musiciens eux-mêmes ? Sûrement… parce qu’ils ont pu se dire à l’époque du split, mais aussi par ce que leur ont dit certains soi-disant amis qui n’étaient rien d’autre que des requins du business et qui les ont trahi avec pertes et fracas. Donc, quelque part, on peut considérer que ce titre règle des comptes avec certains problèmes survenus dans le passé. Plus généralement, c’est un appel au respect d’autrui en rappelant que rien ne sert de se dénigrer les uns les autres ; mieux vaut essayer de communiquer dans l'harmonie (vision idéaliste mais bon...).

INTERPRETATION DE LA POCHETTE :
Une fois de plus exécutée par Graham Humphreys (c’est sa troisième collaboration). On y voit, en très gros plan, une bouche ouverte, comme si quelqu’un hurlait de douleur ou de rage, et une créature qui sort de cette bouche dans un déluge de flammes – ou de napalm ? Cette pochette est en fait très symbolique et elle représente le chaos, présent dans nos vies de manière permanente.
NB : il faut noter qu’une fois encore, il y a eu quelques petits changements par rapport à la pochette promo : outre la taille du dessin et la typographie du titre, légèrement rectifiées, c’est surtout la tête de cette créature qui a évolué : au départ, c’était une sorte de renard bicéphale (le renard symbolise la fourberie et la tête divisée en deux peut vouloir dire que l’être a une double personnalité et donc n’est pas très honnête), puis le visage s’est « humanisé ». Cependant, ses yeux biaiseux n’annoncent rien de bon… Le sigle de ND est gravé sur son front (on a du mal à le discerner). Personnellement, je ne trouve pas cette pochette terrible ; les couleurs sont chouettes mais le motif en lui-même aurait pu être plus réussi.

LIVRET INTERIEUR DU CD :
La photo intérieure du livret est visualisable sur cette page. Ne faites pas attention à la tête de Danny, il a vraiment l’air camé sur la photo. Mais cela n’est pas du à un usage de stupéfiants : le batteur venait de perdre un ami très cher et cela l’avait profondément marqué.

ANALYSE DU CONTENU MUSICAL :
BIENTOT DISPONIBLE
L'album contient une chanson avec une
intro ; ça n'était pas arrivé depuis "Utopia Banished" en 92  !

MES CHANSONS PREFEREES :
* The Infiltraitor
* Next Of Kin To Chaos
* Sceptic In Perspective
* Cleanse Impure
* Ulterior Exterior
* Clutching At Barbs

CHANSON AYANT DONNE LIEU A UN CLIP VIDEO :
"The Infiltraitor" aurait du faire l’objet d’un clip vidéo mais Earache avait attribué un budget promo limité à Napalm Death et ils ont du choisir entre tourner ce clip ou faire la première partie de Cradle Of Filth en Europe. Ils ont préféré la deuxième option et je pense qu’ils ont eu raison car ainsi ils étaient assurés de toucher des fans (leur vidéo n'aurait probablement pas été diffusée). Bref, il n'y aura eu aucun témoignage visuel pour cet album.

CHANSONS JOUEES EN CONCERT :
* The Infiltraitor
* Repression Out Of Uniform
* Next Of Kin To Chaos
* Cleanse Impure
Vous pouvez remarquer que cet album a été 'moyennement défendu'. Plusieurs raisons à cela : 1) en Europe, Napalm faisait la première partie de COF et disposait d'un temps de concert limité (les 45 minutes habituelles) 2) leur discographie commençait à s'étoffer et cela rendait la set-list plus difficile à établir (les fans désirant toujours entendre les bons vieux classiques) 3) Assez rapidement, Napalm est passé à l'étape suivante et a gardé peu de morceaux lors des concerts en 1999.
PS : Mitch m'avait confié que s'il y avait eu une chanson à rajouter sur la set-list, ça aurait été "None The Wiser ?".

CONCLUSION :
"Words From The Exit Wound" est une œuvre intéressante puisque c’est le dernier album de la ‘période expérimentale’. Il présente des facettes diverses : rapidité, mid-tempo, agression, mélodies… La formule s’améliore continuellement et on est désormais sûr que le groupe sait tourner une chanson de manière à la rendre accrocheuse. Mais on peut regretter la trop grande diversité des thèmes musicaux empruntés. Cela donne l’impression que le groupe ne sait pas trop où il va, qu’il est ‘le cul entre deux chaises’, tiraillé entre deux envies : celle de continuer sa progression logiquement et celle de satisfaire ses fans. Les pendules allaient vite être remises à l'heure...


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