LES DATES IMPORTANTES DE 1997...

* FEVRIER 1997 : Phil Vane, chanteur d'Extreme Noise Terror, est le nouveau chanteur de Napalm. Ce groupe culte et légendaire, bien que méconnu du grand public, peut se targuer d'avoir de la persévérance vu le nombre de ses disques (un seul en plus de dix ans). Que dire de plus ? Et bien, le choix du groupe de prendre Phil m'a fait plaisir dans la mesure où c'est un de leurs proches depuis de longues années et que cela restait un peu 'en famille'. Le plus comique est que Barney a filé un coup de main aux musiciens d'E.N.T. car ils cherchaient un autre chanteur ! Il y a donc eu transfuge réciproque (bien que Barney faisait juste cela pour les dépanner et ne comptait pas rester dans le groupe par la suite, à la différence de Vane).

* MARS 1997 : Nouvel album annoncé pour mai ! On allait enfin voir ce que pouvait donner cette collaboration. Après quelques mois passés à écouter du speed metal, j'avais de nouveau envie d'extrême et j'attendais avec une certaine impatience le moment où je pourrais enfin entendre le résultat de cette nouvelle association de malfrats sonores. Une fois de plus, les choses n'allaient pas se passer comme prévu (peut être pour le plus grand bien de tout le monde, finalement...).

* AVRIL 1997 : La presse fait passer l'information suivante : Barney est de retour au sein du groupe ! ! ! YEAH !!! Imaginez les sentiments de tous les fans lorsque la nouvelle est tombée : un immense bonheur mêlé d'incertitude et d'une grande part d'incompréhension... Qu'est ce que cela signifiait ? Tout cela était-il vrai ou n'était-ce qu'une rumeur ? Pourquoi le groupe avait-il fait marche arrière dans sa tentative de poursuivre avec Vane ? Tout un tas de questions pour lesquelles nous n'allions pas tarder à obtenir des réponses, par l'intermédiaire du tout puissant "Inside the torn apart", annoncé pour le mois suivant...

* 9 JUIN 1997 : INSIDE THE TORN APART, version digipack, acheté 110 francs à la FNAC de Toulouse. La bombe est larguée, elle va tout annihiler. La mort au napalm revient nous brûler vifs ! Comme je l'ai dit, cet album était un peu comme la résurrection de Napalm. Le concept même de l'album est bâti autour de cette idée. Barney reprenait ses fonctions de broyeur vocal tandis que le reste du groupe affichait une précision instrumentale ultra rigoureuse. La tendance de l'album était à un net durcissement par rapport aux 'errances' du LP précédent, "Diatribes", et les chansons s'enchaînent sans aucun répit du début à la fin. Seule "The lifeless alarm" donne un peu le temps de respirer et c'est la dernière de l'album ! Attention : le groupe n'est pas revenu au grindcore débridé de ses débuts. Il y a même moins de chansons comportant des tempos grind (les fameux 'blasts') que sur Diatribes. En outre, certains rythmes sont typiquement dans la veine la plus récente, c'est à dire groovy et accrocheurs. Non, c'est juste que les rythmiques sont plus orientées death metal, que le groupe va droit au but, qu'il assène ces riffs avec cohérence, ce qui donne une impression de très forte compacité à cet LP. De toute évidence, les gars de Napalm voulaient revenir à une formule plus dure, plus directe et cela était motivé en partie par la réintégration de Barney, symbolisant une nouvelle naissance. Dernier point : le son de cet album est carrément mortel, c'est l'enregistrement possédant la meilleure qualité de production. Ceci est un point de vue personnel, mais je trouve que personne n'a jamais fait aussi bien (que ce soit Pantera, Fear Factory, Machine Head ou d'autres). Le son est d'une profondeur absolue, on peut entendre le moindre coup de médiator, la basse règne en maître bien qu'aucun instrument ne prenne le pas sur les autres. Tous sont à fond ! Incontestablement l'album qui remet les pendules à l'heure, et ce ne sont pas les textes des chansons qui me contrediront. On sent bien que Napalm Death a quelques comptes à rendre à ses putains de détracteurs, ses fans désabusés ou tous les gens qui faisaient partie de leur entourage et qui les ont arnaqué - ou ont tenté - et il y en a eu, croyez-moi...

Je me souviens avoir hésité avant d'aller chercher l'album à la FNAC. C'était un lundi, la première journée de ma série de partiels finals de 1ere année d'IUT G.E.A. Et ces putains de partiels duraient une semaine ! Je savais que si j'achetais l'album tout de suite, cela pourrait compromettre la réussite de mes examens. Mais la tentation était trop forte et j'ai craqué. J'ai eu des putains de riffs dans la tête pendant toute la semaine mais cela s'est quand même bien passé. Tout ça pour vous montrer à quel point la zique de Napalm peut s'infiltrer dans votre crâne jusqu'à l'imbiber complètement. Malgré ça, je n'ai pas spécialement bloqué sur l'album dans un premier temps. Je l'écoutais régulièrement mais je ne m'étais même pas pris la tête à retenir les titres (ça la fout mal quand on discute avec les musiciens !). Une fois de plus, il m'a fallut un certain temps avant de percevoir la richesse et tout l'intérêt des chansons. Mais après coup, je réalise que c'est le seul album (pas seulement de Napalm mais de toute ma vie d'auditeur de musique) que j'ai écouté avec autant d'insistance et pendant aussi longtemps : il me fallait ma dose plusieurs fois par jour et pendant plus d'un an !

* 16 SEPTEMBRE 1997 : 3eme CONCERT DE NAPALM DEATH à Toulouse au Bikini.

* 22 SEPTEMBRE 1997 : 4eme CONCERT DE NAPALM DEATH à Montpellier à la salle Victoire II.

* 10 OCTOBRE 1997 : IN TONGUES WE SPEAK, version disque laser, commandé à Holy Records (67,50 francs). Je commence à racheter à tour de bras. Désormais, il me faut très régulièrement des trucs sur le groupe, des infos... Je me mets à la recherche de ce que j'ai pu laisser passer au cours des ans, que ce soit auprès des disquaires spécialisés, de mes potes...

* 5 NOVEMBRE 1997 : HUNG, version disque laser promo américain, commandé à Electric Shock (82 francs) ainsi que PLAGUE RAGES, version disque laser promo américain (82 francs) et SUFFER THE CHILDREN, version 45 tours avec 4 titres live et une planchette de stickers (61 francs). Le laser de Hung propose une version radio de cette chanson, assez délirante car très conforme à l'originale en début de morceau puis s'achevant dans un brouhaha infernal où Barney déchire l'air de ses cris. A transmettre à FUN radio et à diffuser en heavy rotation. Plague Rages ne propose rien de plus si ce n'est une pochette sympathique (à bas le dogme du christianisme). Quant au 45 tours de Suffer..., il propose quatre titres totalement inédits, enregistrés le 29 juin 1990 à l'I.C.A. à Londres (la veille de l'enregistrement de la vidéo Live Corruption). Noise ! !

* DECEMBRE 1997 : TRADUCTION DES PAROLES. Mon appétit de tout ce qui se rattachait à ND grandissant de jour en jour, j'en suis finalement arrivé à vouloir traduire certains textes. Pas seulement traduire quelques mots clés pour se faire une idée (cela faisait longtemps que je connaissais le message du groupe) mais bien traduire le plus fidèlement possible pour comprendre aussi profondément que possible le pourquoi du comment'. Bien sûr, je m'étais déjà essayé à cela en 1991 avec "Mass appeal madness" mais j'avais commis quelques contresens et j'en avait chié. Je veux dire que les textes de Napalm ont toujours été assez difficiles à traduire. Donc je ne comptais pas tout faire (surtout vu la disco de Napalm !), du moins au début. Après avoir sélectionné quelques classiques, je me suis mis au boulot... et là, je serais tenté de dire que la grâce m'a touché tant je me sentais proche de la philosophie du groupe. J'ai alors carrément craqué et ai commencé à traduire systématiquement tout ce que j'avais et à tout mettre en forme sur documents informatiques (ce sont en fait les premiers documents personnels que j'ai fait sur ordinateur, bien avant toutes les listes, les retranscriptions d'interviews...). Cela m'a prit trois à quatre mois avant de pouvoir achever le dossier dans sa première version, bien qu'il soit relativement imparfait à l'époque (du moins pas aussi abouti que maintenant).

* 2 DECEMBRE 1997 : BREED TO BREATHE, version disque laser européen, acheté 57 francs à la FNAC de Toulouse. Cela va peut être vous paraître bizarre mais j'avais comme un pressentiment pour la pochette de ce mini album. Je sentais que le vert serait une couleur très appropriée. Ils n'avaient jamais trop tapé dans ces tons là auparavant. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant la pochette, qui est celle d'Inside... en vert. Un peu comme si elle avait d'abord symbolisé le sang, la déchirure, la destruction et qu'ensuite, l'espoir renaissait, que de nouvelles ambitions étaient affichées et que le grand Napalm était de retour pour de bon. Le mini comporte quatre inédits (quoi que deux d'entre eux étaient inclus dans la version digipack d'Inside) de très grande qualité ainsi qu'une reprise de Suffer The Children par le groupe allemand Fatatity, le gagnant européen du concours lancé par Earache.

* 13 DECEMBRE 1997 : F.E.T.O., version picture disc, échangé à Eddy Gil contre mon picture de Metallica : Creeping Death et celui d'Helloween : Keeper...Part II (+ planche de stickers). J'ai du mettre le paquet pour lui faire lâcher son putain de picture mais avec de la persévérance, j'y suis finalement arrivé. De toute façon, un pote lui a vendu son exemplaire personnel deux semaines plus tard pour dix sacs. J'étais vert ! Bien fait pour moi, j'aurais mieux fait d'attendre...


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