MON APPROCHE DU GROUPE

Cette sous-section établit la liste des dates clés qui m'ont amenées à devenir un fervent supporter du groupe. Elle est écrite un peu à la manière d'un journal intime et vous y rencontrerez des détails qui me sont personnels (en fait, j'ai bâti ce document à partir de ma liste chronologique d'albums, c'est pour ça que les détails sont si précis). Le but est d'expliquer pourquoi je suis devenu un gros fan du groupe ; j'espère également que cela permettra à ceux qui trouvent que NAPALM est un groupe de merde de réviser leur jugement hâtif. En effet, arriver à apprécier sa musique demande un investissement certain, notamment une écoute attentive et soutenue. Mais lorsque l'on a franchit ce pas et que l'on comprend le sens de chaque morceau, on découvre un groupe d'une puissance inénarrable, qui dessert sans controverse une des musiques les plus intenses au monde.

Ce qui est certain, c'est qu'on ne devient pas fan de NAPALM DEATH du jour au lendemain. Certaines personnes ont flashé sur le groupe à cause d'un album en particulier. Sans dénigrer ce comportement un seul instant, je suis convaincu que ND est un groupe qu'on doit apprécier dans sa globalité, pour sa discographie exhaustive aussi bien que pour son message, son attitude...


LA 1ere FOIS QUE J'AI ENTENDU LE NOM "NAPALM DEATH"

Je pense que ce devait être lors de mon premier voyage en Angleterre, en juillet 1989. J'avais rencontré un alsacien du nom de Serge "le p'tit core" Rouland assez calé niveau zique, que ce soit en métal ou en punk. Il m'avait parlé d'un groupe de fous furieux qui faisaient une musique déjantée, jouée tellement à l'arrach' que c'en était difficilement croyable. Cela se passait 2 ou 3 mois après la sortie de "Mentally Murdered", Lee Dorrian et Bill Steer n'allaient pas tarder à se casser de NAPALM...

Certains crieront au scandale : "Quoi, mais tu n'as pas connu Napalm Death quand Scum est sorti ?" Désolé vieux, mais non, et crois moi que j'aurais bien aimé. Mais il faut savoir que le groupe était très peu (pour ne pas dire pas du tout) médiatisé à cette époque. Il est absolument impossible de mettre la main sur des news, interviews ou chroniques pendant la période 87 - début 90, du moins dans la presse spécialisée française (nous sommes toujours en retard en matière de rock de toute façon...). Et puis ils passaient tellement pour des fous que j'ai mis du temps avant de me laisser convaincre !


LE 1er ARTICLE QUE J'AI LU SUR LE GROUPE

Il figurait dans le Hard Rock Magazine du mois d'avril 1990. La musique était qualifiée de "cris de chimpanzés en rut pendant qu'un Boeing décolle". La définition m'avait vraiment frappé. Mais ce qui était encore plus étrange, c'était de s'apercevoir que les membres de NAPALM DEATH étaient non pas des brutes dénuées de tout sentiment, des mecs cons et méchants, mais bien des personnes intelligentes, faisant preuve d'une sagesse et d'une ouverture d'esprit exemplaire. C'est un point qui m'a énormément attiré. Une citation du batteur Mick Harris : "C'est sûr qu'il vaut mieux disposer des textes pour comprendre notre opinion mais, ça aussi, c'est peut être une bonne idée en soi. Parler de thèmes positifs au travers de vocaux presque indéchiffrables à l'oreille, c'est peut être aussi mettre à jour l'intériorité du message vis-à-vis de sa formulation. L'important à ce titre réside plus dans le cœur d'un individu que dans ses traits. Quand les gens auront compris cela, ils apprécieront NAPALM DEATH". Un point de vue que beaucoup devraient méditer...

A la même époque, j'avais acheté l'album de Tankard, "The morning after" (date de sortie originale : 1988). A la fin de cet album figurait "Mon chéri", un délire noise assez court inspiré par ND (comme cela est inscrit dans la liste des remerciements). Un avant-goût du style extrémiste que j'allais tant apprécier...


UNE ANECDOTE AMUSANTE

J'ai failli rencontrer les musiciens du groupe alors que je ne connaissais pas encore leur musique. Lors de mon deuxième séjour linguistique en Angleterre en juillet 1990, j'ai fait la connaissance d'un brésilien qui avait vu le groupe en concert dans son pays et qui avait l'adresse et le numéro de téléphone de Mick Harris à Birmingham. Le brésilien me proposait de faire un saut là-bas en voiture, ce qui aurait été faisable. Malheureusement, le groupe ne devait pas être en Angleterre à ce moment là car personne ne répondait à nos appels téléphoniques... Dommage !


LA 1ere CHRONIQUE QUE J'AI LUE

C'était celle d'"Harmony Corruption" dans le Hard Rock Magazine du mois d'octobre 1990 par Phil Pestilence, gourou rédactionnel de la frange musicale bourrin à la fin des années 80. Le fait que le groupe teinte sa musique de sonorités death metal (pas bravo à Scott Burns) confortait ce journaliste dans l'idée que le grindcore tel que le jouait le groupe au début de sa carrière était un genre voué à l'échec et que l'évolution du groupe dans ce sens était obligatoire et salutaire. Même si je suis loin d'être de cet avis, peu importe. Cela a sûrement crédibilisé NAPALM auprès de certaines personnes.


LE 1er CLIP QUE J'AI VU

Incontournable à cette époque et culte d'emblée de jeu, le clip de "Suffer The Children" aura marqué les esprits des fans de Hard Rock par la violence et la rapidité de ses plans visuels aussi bien que par l'intensité du groupe dégagée sur scène. Quel contraste avec les soi-disant clips bourrins des groupes en vogue à ce moment-là ! A ma connaissance, le premier clip vidéo de NAPALM. Et pour une première, ils n'ont pas fait dans la dentelle...

Nous avions, Bertrand Molinier et moi-même, inséré ce clip dans la vidéo ALIVE IN HELL (février-mars 1991) et il faut reconnaître que parmi la cinquantaine de clips présents sur cette cassette, NAPALM surclassait de loin tout le reste par sa brutalité. Cheers ! ! Je me suis alors rendu compte que ce que certains qualifiaient de "groupe de merde" était en fait une machine de guerre surpuissante, qu'un potentiel gigantesque existait (sans forcément en prendre conscience dans son intégralité). Cette étape est le point de départ réel de mon attirance pour le groupe.


LA 1ere FOIS QUE J'AI ECOUTE (ENTENDU) DU GRINDCORE

Marc Jimenez, lors de l'omelette (une sorte de fête locale) faite le 1er mai 1991 à Marseillette avait "Scum" et "FETO", les 2 premiers albums du groupe, dans sa bagnole et les écoutait à longueur de temps (au grand dam des nanas qu'il avait transporté ce jour-là !). J'avoue ne pas avoir compris grand chose à ce que mes oreilles percevaient...mais l'extrémisme déployé me laissait sur le cul. Sans vraiment comprendre la finalité des chansons (pensais-je seulement que c'en étaient ?), j'étais stupéfait par une telle débauche de bruit. Comment faisaient-ils ? NAPALM a ce jour-là gagné dans mon cœur la place enviée (pour tout fan de métal extrême) de groupe le plus bourrin du monde, statut que je ne remettrais en cause qu'en 1994 avec la réalisation de "Fear, Emptiness, Despair" et l'avènement de Brutal Truth... En tout cas, ce sont ces deux albums qui m'ont rendu désireux d'en savoir plus. Ce groupe était tellement différent des autres !


LE 1er ENREGISTREMENT QUE J'AI POSSEDE

Serge Rouland, rencontré en Angleterre en 1989, m'a fait parvenir par courrier de nombreux albums. Parmi ceux-ci, la cassette de Blind Guardian : "Tales From The Twilight World" et de Running Wild : "Blazon Stone" (reçue le 31 mai 1991) sur laquelle se trouvaient les trois premières chansons du mini LP "Mentally Murdered" : "Rise Above", "The Missing Link" et "Mentally Murdered". Un peu court comme support musical mais cela m'a fait entrevoir le grindcore sous un angle complètement différent. Je considérais de moins en moins ce genre comme une farce abominable et de plus en plus comme l'expression ultime du metal dans toute sa grandeur.


LE 1er ALBUM QU'ON M'A ENREGISTRE

"F.E.T.O.", enregistré par Christophe Thibon le 3 juillet 1991 à partir de son picture disc et sur une cassette récupérée dont la qualité sonore laissait grandement à désirer. Le son était tout bonnement inaudible ! Il l'est toujours d'ailleurs car malgré ses déficiences, cette cassette est culte et je ne suis pas prêt de m'en séparer. Je l'écoutais à donf' chez ma grand-mère, à La Tranche/mer et cela emmerdait les touristes jusque sur la plage. Quel régal ! Mais avec le recul, je réalise que je ne captais pas grand-chose à la musique du groupe...


LE 1er VINYLE QUE J'AI ACHETE

"Mass Appeal Madness", acheté 48 francs à la FNAC de Montpellier le 6 juillet 1991, lors de mon inscription à la Facultés de sciences. Quatre chansons pour 8 minutes et 52 secondes de violence sonore, un peu plus contrôlée que sur les premiers albums mais bougrement impressionnante. Néanmoins, la production de ce mini est très grind, le son des guitares fait penser à des lames de rasoir vous déchiquetant les oreilles. Quelques temps après, Mick Harris quittait le groupe. Il ne restait personne de la formation ayant enregistré Scum, mais l'aventure continuait quand même... De toute façon, il ne restait dèjà plus aucun membre original dés la deuxième face de ce premier album. Même sur la face A, le seul membre original - et fondateur - est le bassiste chanteur Nick Bullen. Pas de complexe à ce niveau !


LA 1ere FOIS QUE J'AI VISIONNE LA VIDEO OFFICIELLE

En 1990, Fotodisk, une boîte de production, sortit une série de vidéos officielles sur de nombreux groupes (Tankard, Kreator, Coroner...) et notamment sur NAPALM DEATH : "Live Corruption" retrace le concert du groupe donné le 30 juin 1990 à l'Art Center de Salisbury en Angleterre. Visionner cette cassette m'a réellement fait franchir un palier dans la compréhension du groupe. Les morceaux de Scum et de FETO sont retranscrits avec beaucoup de propreté. Je comprenais enfin leur sens et ils prenaient de ce fait une tournure nouvelle à mes yeux. Il s'agissait bien d'une musique totalement structurée et aboutie. De plus, la puissance du groupe en concert était impressionnante et je restais littéralement scotché par une telle intensité tout au long de ce concert. Je me revois encore durant ce mois de septembre 1991, regardant cette K7 matin, midi et soir, incapable de détacher mes yeux de l'écran de télé. Je pense que c'est vraiment le moment où j'ai apprécié le groupe non pas pour son image sur la scène death metal mais bien parce que leur style, ce mélange de punk et de métal joué à 1 million de kilomètres/heure, me plaisait foncièrement. Je conseillerais donc à tous les détracteurs de NAPALM de simplement regarder cette vidéo. Que l'on aime ou non, il faut reconnaître que le groupe maîtrise son sujet. En tout cas et en ce qui me concerne, c'est à partir de ce moment que Napalm est devenu un de mes groupes préférés et je suis plus que fier de les avoir suivi depuis. Et de continuer à les suivre !


LES ENREGISTREMENTS QUE J'AI ACQUIS

Grâce aux liens ci-dessous, vous pourrez savoir quels sont les enregistrements que j'ai acquis au cours des années et de quelle manière je les ai accueillis. Cela vous permettra aussi de voir que j'ai toujours fidèlement suivi le groupe et vous comprendrez mieux pourquoi je possède plusieurs éditions d'un même album. J'ai tenu à ajouter quelques dates importantes, comme quand j'ai commencé à traduire intensivement leurs paroles ou quand je me suis lancé dans la promotion, d'abord via la correspondance puis via Internet, car cela témoigne clairement de mon intérêt grandissant vis-à-vis de Napalm.

1991 1992 1993 1994 1995-96 1997 1998 1999 2000

 


LES CONCERTS AUXQUELS J'AI ASSISTE

Grâce aux liens ci-dessous, vous pourrez savoir dans quelles circonstances j'ai assisté aux concerts de Napalm Death et comment j'ai fait petit à petit leur connaissance. Comme vous pouvez le constater, j'en suis à mon dix-neuvième show (dont 14 en 3,5 ans !) et certains ont été plus galères que d'autres (surtout pour le trajet ou l'hébergement). Mais quand on se bouge autant que je l'ai fait, les musiciens vous sont forcément reconnaissants... et ça, c'est une énorme récompense. Seuls les 6 premiers concerts sont présentés... La suite un de ces quatre !

  01 La Roche/Yon, 16 mai 1992 11 Bordeaux, 26 octobre 1999
  02 Limoges, 14 mai 1994 12 Toulouse, 07 novembre 2000
  03 Toulouse, 16 septembre 1997 13 Limoges, 03 décembre 2000
  04 Montpellier, 22 septembre 1997 14 Clermont-Ferrand, 04 décembre 2000
  05 Toulouse, 16 novembre 1998 15 Lille, 05 décembre 2000
  06 Bordeaux, 23 novembre 1998 16 Londres, 10 mars 2001
  07 Limoges, 13 décembre 1998 17 Toulouse, fin 2001
  08 Rennes, 22 mars 1999 18 Montpellier, 11 novembre 2003
  09 Colmar, 19 octobre 1999 19 Paris, 5 décembre 2004
  10 Perpignan, 21 octobre 1999 20 ??????????????????

 


LES REMERCIEMENTS QUE J'AI RECUS

Tous les musiciens actuels de Napalm Death me connaissent bien et savent que je suis un fan véritable. Chaque fois que je vais les voir en concert, je rentre gratos, ils m'ont même emmené avec eux dans le tour bus pendant une paire de jours. Récemment, Shane m'a demandé de confectionner un logo pour le livret de leur prochain CD ou de lui scanner une paire de photos pour des flyers. Je crois c'est la meilleure forme de reconnaissance. Cependant, je suis assez fier de voir que mon nom est apparu sur certains albums officiels (je suis dans la liste de remerciements de Mitch sur l'album "Enemy Of The Music Business" sous le pseudo Ben et je suis également remercié dans le deuxième album de Defecation, cette fois-ci sous mon nom véritable - Benoit). C'est cool !


Si vous avez lu la description de mon parcours en détail, vous comprenez sûrement mieux pourquoi je suis dingue de Napalm Death. Leur originalité, leur créativité, leur humilité sont autant d'aspects qui forcent le respect. Mitch disait que sa mission sur Terre était de rendre la musique heavy populaire via Napalm. Je partage cette vision des choses et je suis engagé à leurs côtés pour relayer la bonne parole. May the flag of grindcore fly high in the sky !!


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