LIVE A L'ARAPAHO
Interview de Shane et Mitch filmée à
l'occasion du concert de Napalm à Paris le 5 décembre 1995.
Diffusé ensuite sur M6 dans l'émission Rock Express.
Et voici Napalm Death, un groupe qui s'acharne depuis 86 à faire passer Slayer pour les Roubettes. Tétanisant, ultime, trop puissant, argh, les superlatifs manquent pour qualifier la musique des morts napalm qui ont récemment asséné à leur public français le contenu de leur nouvel album, "Diatribes". Rock Express a également survécu à l'assaut. En voici la preuve en images et en paroles, également poétiques.
Mitch : Nous devons aider la
musique à se développer d'une façon encore plus dingue.
Shane : Avant, on faisait des
morceaux très courts et très rapides. Chaque album a une progression logique mais c'est
toujours extrême et heavy. Maintenant, on commence à faire des chansons avec des
couplets et des refrains, même si ça ne se passe pas tout à fait comme ça.
Ces temps-ci, beaucoup de groupes de grindcore décident de faire des morceaux très
courts. On n'a jamais rien fait exprès. C'est juste qu'on arrête les chansons quand on
en a envie. Et des fois, c'est au bout de vingt secondes. C'était notre truc à une
époque.
Mitch : Si on a dit ce qu'on
avait à dire, pas la peine de faire durer plus longtemps.
Shane : Les chansons sont
devenues plus longues et plus construites. Ces jours-ci, ça nous prend plus de temps pour
nous exprimer.
Mitch : On élabore : des creux,
des sommets. On va de l'un à l'autre.
Journaliste : Bientôt des
chansons de 12 minutes alors ?
Shane : ouais, un de ces
quatre...
Mitch : Pourquoi pas, si ça
reste intéressant.
Mitch : Partout dans le monde,
Napalm Death attire des fidèles. Même les endroits les plus paumés, des gens radinent
à nos concerts. Surtout dans les pays où le gouvernement contrôle tout le monde. Là,
les gens savent vraiment ce qu'est Napalm Death. Ils se retrouvent dans notre musique. Ils
viennent à nos concerts pour se défouler.
+ extraits live du concert intercalé entre les interventions
de chacun :
Mass Appeal Madness
I abstain
Nazi punks fuck off (entière)
NB : Barney est présent lors de cette interview mais il se tient en retrait et ne dit pas un seul mot ! Le moins qu'on puisse dire est qu'il n'était pas prompt à défendre "Diatribes". Ca sentait déjà le split...