REPRISE DE VOLEE

Interview de Barney menée par Olivier Badin, parue dans le numéro de Rock Sound de juillet 2004

Plus qu’un simple album de reprises, "Leaders Not Followers 2" est l’occasion pour Napalm Death de jouer « des titres qui ont eu un impact sur nous en tant que musiciens ». Et pour ces ténors du metal extrême de souligner leurs racines punk et hardcore.


En l’an de grâce 2000, Napalm Death est en mauvais état. Après treize années de mariage, le groupe s’est séparé du mythique label anglais Earache qu’il avait pourtant aidé à lancer avec l’aussi inaudible que mythique "Scum" en 1987. Et alors que la mode black metal bat son plein, la Mort au Napalm apparaît après huit albums et de multiples EP comme une sorte de dinosaure de l’extrême qui n’aurait plus rien à dire. Complètement à l’arrache, le groupe enregistre alors une poignée de reprises. Or non seulement "Leaders Not Followers" relancera le groupe commercialement mais en plus, il lui redonnera un second souffle qui ne l’a plus quitté depuis. Presque logiquement, le groupe sort donc aujourd’hui "Leaders Not Followers 2". « Je ne sais pas vraiment comment le fait d’enregistrer ce premier volume nous a relancés », concède leur chanteur Mark « Barney » Greenway entre deux matches de l’Euro 2004. « Peut être que cela vient du fait que nous nous sommes beaucoup amusés ou que tout a été torché en quelques jours. Toujours est-il que faire une suite n’est en aucun cas une façon pour nous d’émuler une seconde fois le succès que nous avons eu alors. Mieux : quand nous avons enregistré ce disque durant l’été 2003, nous n’avions plus de maison de disque et nous avons tout financé nous-mêmes ! Nous n’avons pas choisi la facilité car sur les dix-neuf groupes dont nous faisons des reprises, les trois quarts seront des inconnus complets pour la majeure partie de nos fans. Mais le message social d’Anti-Cimex, Hirax ou Cryptic Slaughter est toujours d’actualité… Et nous avons tellement pris notre pied que je peux déjà te dire qu’il y aura sûrement un volume 3 et pourquoi pas un quatrième ! ». Increvables !


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