INTERVIEW TERRORIZER 1997
Dix ans après leur premier album, "Scum", Napalm Death a survécu à des remous internes et au rythme affolant de la mode pour revenir avec un de leurs meilleurs albums à ce jour, "Inside the Torn Apart". Et pour honorer cet album au titre 'extraterrestre', Ian Grasper, notre correspondant basé à l'intérieur des terres, a rencontré le groupe des cinq - désormais enfin réconciliés avec Barney - à une convention de science-fiction.
Quand j'ai appris qu'il y avait une convention
cinématographique au NEC, juste à la périphérie de Birmingham, qui coïncidait presque
avec l'interview de Napalm Death que m'avait demandé ce vieux Nick, je me suis dit que ce
serait un bon endroit pour rencontrer les musiciens. Et à en juger par l'argent dépensé
par le groupe au cours de l'après-midi, eux aussi approuvaient notre choix ! Et lorsque
nous nous sommes réunis tout à la fin, ils avaient les bras chargés de toute sorte de
collectors étranges et merveilleux - et chers, cela va sans dire - A l'exception de Dan,
leur chaperon d'Earache, qui n'a pas pu trouver les articles Hammer Horror qui lui
manquaient, ils se sont tous éclatés et ont claqué un max de pognon. Par exemple, dans
le cas de Shane, un Jabba The Hut géant et un Godzilla mécanique. En fait, il n'est pas
seulement mécanique puisque ses yeux s'allument lorsqu'il grogne. Ca doit bien valoir
dans les 1000 balles, hein ?
Bref, après s'être extirpé des hordes de fans des X files, j'ai suivi les mecs jusqu'à
leur maison terrassée sur 3 étages et située dans un quartier calme de Brum (web : diminutif de Birmingham). Suite à un
arrangement très commode, financièrement parlant, ils vivent tous ensemble, sauf Barney,
qui nous attend sur place, ayant raté la projection du film, parce qu'il répétait avec
son autre groupe. Pour quatre types vivant dans une seule maison, c'est plutôt bien
rangé, même s'ils tournent en rond avec un sac poubelle en ramassant des bouteilles de
bière vides pour que je puisse m'asseoir ! Là où on se rapproche le plus des
excentricités du rock'n'roll, c'est lorsque Shane insiste pour mettre des piles dans son
nouveau jouet, Godzilla, avant de laisser Nige prendre une photo montrant son prix. Les
étagères sont pleines d'autres bibelots, ramenés clandestinement de tous les coins du
monde dans divers étuis à guitare pendant ces dernières années.
Sans plus de cérémonie, nous passons dans la cuisine où Shane, Barney, Mitch et
moi-même essayons de mettre le doigt sur lesquelles les gens sont si prompts à essayer
de descendre ce groupe dans la presse.
"Je n'arrive pas à le comprendre" fulmine Barney, "Parce que de tous les groupes de la scène underground, du moins la
plupart, nous avons toujours eu la meilleure approche et la meilleure attitude vis-à-vis
des choses. Tu peux trouver de tous petits groupes qui tournent et qui ont des egos bien
supérieurs aux nôtres. Je ne sais pas pourquoi les gens devraient dire du mal de nous,
car nous sommes là depuis très longtemps et nous avons toujours maintenu notre
crédibilité. Nous n'avons jamais cherché à avoir un succès commercial plus
important."
"Nous avons débarqué comme un groupe de blagues",
médite Shane. "Vers 1987-88, nous étions le groupe qui
jouait des chansons de deux secondes, ce qui n'était pas vraiment fondé à la base car
le groupe a toujours fait plein d'autres trucs à côté, mais c'est ce sur quoi les gens
se sont concentrés. Puis nous avons traversé beaucoup de changements de line-up et nous
sommes passés de ce statut de groupe fun à celui de groupe sérieux. Nous avons toujours
été un groupe sérieux - qui a maintenu sa popularité. Nous avons toujours fait ce que
nous dictait notre cur, mais les gens ne comprennent pas ça. Tu trouveras toujours
des mecs qui t'accostent dans la rue en te demandant : C'étaient pas vous qui étiez à
l'émission 'Heavy Metal Arena' ? Et nous, on est là : Putain, c'était y a dix ans, où
étais-tu pendant tout ce temps ?".
Même maintenant, j'arrive à me souvenir des scènes d'arrestation
de police lorsque Napalm passa à la télé, ou lorsqu'ils osèrent demander autre chose
que des clopinettes pour donner un concert, ou lorsque ce putain de Shane est rentré dans
un Mac Donald pour utiliser les chiottes.
"Si tu examines ça du point de vue de la scène extrême", continue le gros bonhomme, "tout le
monde veut chercher l'affrontement. Ca, c'est toujours un truc qui m'a fait chier dans
cette scène : dés qu'un groupe devient un peu connu - peu importe qui que ce soit - il
est catalogué comme vendu, tu vois ? Ils descendent les gens trop rapidement".
Et bien, Napalm semble avoir survécu à toutes ces critiques
et ils se sont même débrouillés pour maintenir leur fanbase pendant toutes ces années.
Le thrash et le death ont connu une ascension puis ont chuté - mais ils redeviendront à
nouveau populaires, les modes vont et viennent mais nos Brummies bien-aimés ont
travaillé d'arrache-pied pour sortir des albums constamment bons. A chaque nouvelle
incursion en studio, ils restent fidèles à leurs racines musicales extrêmes, qu'ils ont
sans conteste mis au premier plan, et pourtant ils ont ajouté suffisamment
d'expérimentation pour ne pas perdre leur crédibilité. Le résultat final étant que,
là où la plupart des autres groupes de grindcore ont défailli, Napalm a gardé la tête
hors de l'eau et est suffisamment estimé pour qu'on lui propose des premières parties
prestigieuses comme la récente tournée de Machine Head. Dire que ça s'est bien passé
est un euphémisme ; mais avant que nous ne parlions des tensions qui ont contribué à
leur nouvel - et probablement meilleur - album , "Inside The Torn Apart",
j'essaie de repérer le moment exact où leur musique a viré vers des trucs plus en phase
avec ce qui se fait à l'heure actuelle. Osant une réponse, je suggérais que "Greed
Killing", tirée de l'album "Diatribes" sorti en 1996, est
vraiment l'instant où je me suis levé et j'ai été frappé par la progression du groupe
au cours du temps. J'ai commencé à me rendre compte qu'en fait, on pouvait danser sur le
groupe qui avait réalisé "Scum" !
"Je ne pense pas que c'était un tournant dans notre histoire" raisonne Mitch. "C'était quelque chose
que nous cherchions à explorer, mais ce n'était pas comme si, à ce moment-là, nous
avions changé de style, tu vois ?". "Personnellement, je m'éclate bien sur ce
truc dansant, si tu veux appeler ça comme ça", ajoute
Shane, "Mais en même temps, nous voulons à tout prix
garder ça aussi heavy que possible. Pour moi, le tournant s'est effectué depuis trois
albums peut être (web : soit à l'époque de "Fear,
Emptiness, Despair...") lorsque nous avons décidé
de nous concentrer sur certains aspects un peu plus lents de notre musique, autant que sur
les rafales de batterie."
Shane, tu as également accordé ta basse plus grave...
"Je ne suis plus trop fan de cette basse distordue - ça
ne sonne pas comme une vraie basse, n'est-ce pas ? - c'est génial, tu vois, j'écoute
encore les Peel Sessions de temps en temps, et lorsque ça part, ça t'arrache la tête,
putain ! Et je pense que c'est une réussite totale. Mais lorsque qu'on mixe le tout avec
les guitares, ça ne fonctionne pas si bien que ça. Dés que tu mets une overdrive, ça
te pompe toute la basse."
Comme tous les albums précédents, "Inside The Torn
Apart" possède, à première vue, un morceau qui semble être comme un nouveau
départ pour le groupe. Cette fois-ci, c'est "The Lifeless Alarm", une
chanson à l'ambiance sombre. Ce qui est surprenant, c'est que Mitch m'informe que "c'est une vieille chanson. Nous l'avons écrite juste après
l'enregistrement de "Utopia Banished" !"
Mais vous ne vous sentiez pas de l'utiliser jusqu'à
maintenant ?
"Et bien, nous avions d'autres chansons qui se
substituaient à la chanson dont tu parles" continue
tranquillement le guitariste. "Comme "Cold
Forgiveness" ou "Self Betrayal". Nous n'avons fait qu'un seul
album sans une seule chanson lente, c'était "Fear, Emptiness, Despair...".
Tout ça pour ne pas devenir trop prévisibles."
"D'un côté, je voulais m'y accrocher" continue
t-il, "pour être sûr que nous pouvions la jouer
proprement. A l'époque, nous voulions la faire sonner ultra-bizarrement. Je me
l'imaginais beaucoup plus industrielle, avec des tas de samplers ! Au bout du compte, nous
avons juste mis les guitares et la batterie."
Barney apporte son grain de sel :
"A la base, j'ai essayé d'ajouter des vocaux mais ils
ne collaient pas à la chanson. J'ai essayé toutes les approches vocales possibles, mais
finalement ça sonnait comme un morceau de musique génial auquel on aurait ajouter des
putains de vocaux n'importe comment."
"A côté de ça, c'est une bonne manière de finir l'album en beauté" conclut Shane. "Je suppose que
malheureusement, je suis un peu trop fan de Rush et que j'ai tendance à voir toujours
tout de manière conceptuelle, et cet album était très conceptuel à mes yeux."
Ha ! Voilà quelque chose dont je voulais parler, mais les
gars m'ont devancé. C'est un vieux truc, le coup de l'album concept, et en fait "Inside
The Torn Apart" convient bien à ce qualificatif, même si c'est d'une façon un
peu vague.
"C'est assez simple", résume Mitch. "Regarde le titre et toutes les embrouilles que nous avons eu avant
cet enregistrement. Nous nous sommes retrouvés au milieu de toute cette merde, même si
en fait, nous avions le titre avant de nous séparer de Barney."
Merde, je pourrais aussi bien leur donner le nom de
l'ingénieur du son, mais ils m'ont devancé une nouvelle fois. Et c'est un endroit aussi
bon que tout se qui se fait ailleurs actuellement. Mais qu'est-il donc arrivé à Barney,
qui est parti, qui a rejoint Extreme Noise Terror, a formé son propre groupe, et puis à
qui l'on a demandé de revenir. Tout ça, c'est un peu le bordel, pas vrai ?
Barney reprend l'histoire depuis le début : "Lors des
derniers mois qui ont précédé le split, je ne peux nier le fait que j'étais plutôt
dégoûté par la manière dont certaines choses se déroulaient. Je sentais qu'au niveau
musical, les choses devenaient moins démocratiques et par conséquent, j'ai senti qu'on
ne m'écoutait plus trop... tout ça parce que, au fond, je ne donnais pas mon opinion aux
autres, et personne ne venait me parler car nous étions tous mal à l'aise à ce sujet. A
la base, j'étais insatisfait, et je me demandais même si cela valait le coup de
continuer. Après la partie américaine de la tournée "Diatribes" qui
était bien fun, nous sommes allés au Japon et c'est là que les choses ont commencé à
se gâter. Lorsque je suis rentré chez moi, je me suis posé et j'ai pensé à tout ce
qui se passait dans ma vie, pas seulement au niveau du groupe, et au bout du compte j'ai
pris la décision de continuer. Sans que je le saches, tous les autres, voyant mon
mécontentement, débattais entre eux pour savoir si je partais ou non. Finalement, ils
sont venus me voir en me disant que je ne faisais plus partie du groupe ! J'étais
profondément angoissé, je ne savais pas vers où m'orienter. j'étais vraiment
dégoûté - même fou furieux - et profondément affligé. Ca a duré deux ou trois mois
et puis un jour, je me suis finalement réveillé en me disant : 'Fais avec'. J'ai un peu
glandé, je suis allé à la Fac, j'ai écrit quelques articles pour des magazines et j'ai
monté mon propre groupe. Un soir, on a fait une virée ensemble avec Shane et on s'est
très bien entendu. J'étais sobre, mais Shane était bourré comme un rat, m'embrassant
et me donnant des conseils sur ce que je devais faire avec mon nouveau groupe. Bref, bien
plus tard, lorsque les choses allaient mieux pour moi, Mark (leur manager) m'a appelé en
me demandant si je voulais venir en studio pour faire le chant du nouvel album ! Est-ce
que je voulais rejoindre le groupe ? Evidemment, je ne savais plus où donner de la tête
une fois de plus, parce que c'était une grosse décision à prendre et que je ne voulais
pas m'engager dans quelque chose qui me rendrait à nouveau mécontent. Pour abréger,
nous nous sommes tous réunis et nous en avons parlé. J'ai écouté les trucs sur
lesquels ils travaillaient, et c'était bien différent de ce à quoi je m'attendais.
C'était puissant, et il y avait toujours le vieux feeling de Napalm. Le chant qu'ils
voulaient placer dessus n'était pas trop éloigné de ce que je faisais avant, et
c'était surtout ça qui m'inquiétait, tu vois." ajoute
t-il en guise de conclusion. "L'ambiance dans le groupe
est peut être aussi bonne que la première fois où le groupe s'est transformé en un
quintette. Lorsque nous nous sommes dit : 'On emmerde le monde, on emmerde tous les
autres, on va faire ce qu'on a envie de faire et on va donner un grand coup de pied au cul
à tout le monde. Et ça a marché."
Donc vous tous, les fans de Napalm qui craigniez le pire,
vous pouvez pousser un soupir de soulagement. Ils nous ont laissé dans l'expectative un
moment, mais d'après ce que j'ai vu lors de ma visite à Birmingham, le groupe est encore
plus soudé qu'avant. De plus, si l'on considère que cet album est plutôt monstrueux,
cette impression n'est pas que personnelle, elle est aussi musicale. Il reste, toutefois,
quelques zones d'ombre avant de tirer un trait définitif sur cette piteuse saga de
découverte de soi-même ! Tout d'abord, l'implication de Barney dans Extreme Noise Terror
est-elle une collaboration ponctuelle ?
"Oh, ça a toujours été temporaire" explique
t-il. "Je voulais que cela soit évoqué dans les
magazines. Premièrement, je ne pouvais pas me résoudre à prendre une telle décision.
Et deuxièmement - j'ai un grand respect pour les mecs d'E.N.T. - mais Dean, de E.N.T.,
est très concret et il décide ce qu'il veut. J'aimerai lui apporter ma collaboration,
j'aimerai que mon opinion soit entendue et prise au sérieux. Ce disque a été une bonne
expérience pour moi, ça a été assez fun, on s'est bien éclaté."
Et à part ça, je me demandais pourquoi cela n'avait pas
fonctionné entre Phil et Napalm ?
"En répétitions, tout se passait très bien..." commence Shane avec hésitation.
"Mais sous le microscope du studio..." ajoute Mitch
avant que Shane ne prenne le taureau par les cornes :
"Je pense que Phil faisait simplement son truc, avec sa voix normale qui sonne assez
classique, mais il était complètement stressé. Ca allait pendant un moment, mais sa
voix ne tenait pas la distance, il souffrait de maux de gorge. Nous n'avions même pas
enregistré une seule chanson et il lui fallait apprendre toutes les anciennes."
Barney donne plus de détails :
"C'est comme une deuxième naissance pour nous. Tout se passe naturellement et nous
sommes relax. On sait ce qu'on a à faire et on le fait simplement. Je pense que Phil est
un type est un type assez nerveux et c'est ça qui a affecté sa voix. En fait, il y a
beaucoup de psychologie derrière l'enregistrement d'un disque. J'ai trouvé que je
chantais vraiment mieux sur cet album car j'étais vraiment relax, et donc je pouvais
m'enfoncer dans les profondeurs de l'enfer (rires), faire quelques 'explosions de
poumons', quelques cris à gorge déployée... c'est spécialement vrai pour les vocaux
puissants, qui sont sortis plus facilement ; ce sont les meilleurs depuis "Utopia
Banished"."
Comme c'est souvent le cas entre fans de musique, la
conversation se met à tourner autour des albums et groupes favoris et il se trouve que
notre Barney porte Motorhead en grande estime, un de ses souvenirs les plus joyeux étant
une course en taxi avec Lemmy ! Je me demande s'ils pensent que Napalm a le potentiel pour
une longévité similaire ? Ils ont survécu pendant dix ans et ils continuent de produire
un travail fantastique, leur meilleur album à ce jour, ce qui augure d'un futur radieux.
Shane déclare avec véhémence : "Il y a des gens qui
changent de musique et de goûts plus vite que de jeans ! Un jour, ils portent des
dreadlocks, un autre jour ils ont les cheveux teints en blond et portent leur pantalon à
la baggy. J'ai un amour authentique pour ce que je fais, et je ne veux pas vraiment faire
quoi que ce soit d'autre. Les gens le savent et ils respectent ça."
"Je crois fortement au karma" conclut Barney. "Je ne pense pas que tu peux prédire ce qui va se passer dans le
futur, mais je pense que ce qui doit arriver ARRIVERA. Si tu es vrai et honnête envers
toi-même, que tu traites les gens autour de toi avec respect et que tu suis ce que te
dicte ton cur, tu ne devrais pas être trop en tort."
Que pourrais-je ajouter de plus ?
Voici deux extraits d'interviews parues dans le même magazine. Je ne possède pas les versions complètes donc je mets ces commentaires pour info. Si vous possédez ces mags, merci de me contacter !
TERRORIZER N° 60 / AUTOMNE
1998
Expulser la rage restante
Après plus de quinze ans et huit albums studio, qu'est
ce que Napalm Death a encore à prouver ? Seulement qu'ils peuvent se faire plaisir et
faire plaisir à leurs fans. Le huitième album de la légende du Grindcore, "Words
From The Exit Wound", peut seulement être décrit comme du Napalm de bout en
bout, et lorsque Guy Stratchan a rencontré un Shane Embury en pleine réflexion, ça
s'est passé comme prévu :
"Dans le passé, on se posait et on analysait les chansons à mort, nous demandant
'Est-ce que ça va nous être préjudiciable ?' Mais avec un groupe comme Napalm, nous
n'atteindrons jamais les charts, donc le but principal est de faire du Napalm Death
uniquement. Nous aimons le nouveau matériel et si personne d'autre ne l'aime, et bien
tant pis". - Shane Embury
TERRORIZER N° 72 / AUTOMNE 1999
Découvrant leurs morceaux
(il y a une jeu de mot intraduisible en français entre cover/reprises et
uncover/découvrir)
Croyez-le ou non, Napalm Death va probablement célébrer
le nouveau millénaire par une tournée au Vietnam ( !), mais avant ça, ils nous invitent
à partager un peu de nostalgie obscure avec leur mini CD, "Leaders Not
Followers", une collection de reprises de morceaux Thrash underground
classiques. Ian Grasper vous présente la bête immonde.
"Beaucoup de kids semblent croire que la musique vraiment heavy n'a commencé que ces
dernières années, et nous voulions leur montrer qu'il y avait un mouvement qui n'avait
pas besoin de gros labels, à qui l'on n'a jamais donné sa chance, qui travaillaient dur
avec de petits budgets, qui faisaient tout eux-mêmes, et arrivait quand même à créer
une musique authentiquement heavy et référentielle." - Barney Greenway