CATHEDRAL
ORANGE GOBLIN / TERRA FIRMA


Paris (L'Arapaho) le 11/03/99
Chronique de concert rédigée par Olivier Badin, parue dans le numéro de Hard'n'Heavy d'avril 1999.


Alors comme ça, le stoner serait désormais très "tendance" ! Pas vraiment sûr pourtant que le public suive le mouvement. Un doute confirmé par une assistance assez clairsemée pour une affiche pourtant royale. On espérait une consécration, on devait se contenter d'une célébration entre connaisseurs. C'est la dernière halte de la tournée et la fatigue se lit d'ailleurs sur le visage des membres de
Terra Firma. Et on répètera que d'avoir un ex-Saint Vitus/Count Raven au micro et un ex-Unleashed à la gratte qui a bien appris son petit lexique du parfait Monster Magnet ne suffit pas à les faire passer au-dessus de la barre du potable. Surtout quand c'est un Orange Goblin allumé dans tous les sens du terme qui se charge de la suite. "Shine", "Time Travelling Blue", "Blue Snow" sur scène, et qui plus est dans l'ambiance moite d'un club, c'est du pur heavy-metal thunder ! Du petit lait... On en oublierait presque Cathedral qui joue pourtant sur du velours, tant l'assemblée est acquise à sa cause sans restriction. Servant un judicieux panaché de tous ses albums, entre hymnes pesants ("Night Of The Seagulls", "Satanikus Robotikus" et même le très vieux "Equilibrium") et giclées plus rock'n'roll ("Stained Glass Horizon" ou le très réclamé "Hopkins"), le quatuor vit surtout à travers Lee Dorrian. Tour à tour pantin désarticulé et messie, look de hippie californien échappé des 70's, il attire tous les regards au cours d'une performance au groove communicatif mais à laquelle il manque juste ce petit grain de folie dont Orange Goblin a débordé.


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