BIOGRAPHIE OFFICIELLE

Il y a des moments où on en a marre. Marre de toutes ces têtes de con autosuffisantes, marre de la colère artificielle, marre des plans de guitare éculés qui font “dum-de-dum-de-chugga-chunka-chug”. A tel point qu'on pourrait aisément sortir de chez soi, prendre un pistolet mitrailleur et flinguer la population entière d'un village...

L'état irritant de la scène rock populaire actuelle était un sujet longuement abordé durant de nombreuses soirées passées dans la ville de Birmingham vers fin 98 par Shane Embury et Jesse Pintado de Napalm Death et le batteur de Cradle Of Filth à cette époque, Nick Barker. Inspirés par un océan de bières fortes, ils en sont venus à évoquer le bon vieux temps, pas celle où la vie était moins chère mais celle où des groupes comme Dark Angel, Death, Repulsion et Slayer étaient à leur apogée et où ils démolissaient tout. Dés lors, il fut décidé que la seule manière d'évacuer leur frustration était en musique. Et Lock Up était né.

Avec un budget extrêmement faible qui aurait à peine convenu à un has-been et le désir de sortir un album en deux temps trois mouvements afin de préserver le côté brut, Shane et Jesse se mirent au travail. Quelques sessions sur un petit ampli de 10 watts et un enregistrement imprévu sur un 4 pistes et ils étaient prêts à partir en studio. Quoi ? Pas de répète ? Pas vraiment. Même pas avec le batteur ? Absolument pas ! En fait, Monsieur Barker a posé son cul sur son siège de batterie et a demandé : "Qu'est-ce que je dois faire sur celle-là ?" et s'est démerdé pour torcher l'album entier en une seule prise.

Mais il leur restait un point à régler : recruter un chanteur qui corresponde à leur musique. En consultant leur carnet d'adresse, ils tombèrent sur Peter Tägtgren, le chanteur/guitariste de Hypocrisy et gros producteur de metal extreme. Il accepta avec un enthousiasme farouche et, comme il convenait, le reste du groupe se rendit dans la partie la plus sombre et la plus profonde de la Suède, aux studios Abyss de Peter. Afin de préserver la spontanéité, les cris et les grognements furent couchés sur bande instantanément avec toute la subtilité et la retenue d'un éléphant mâle blessé.

La presse accueilli "Pleasures Pave Sewers" avec beaucoup d'enthousiasme (Rock Hard le classa album du mois, Hammer lui décerna la note de 6/7 et Heavy Oder Was ? celle de 10/12), car c'est l'album qu'elle attendait depuis des années. "Old School" est le mot qui revenait le plus fréquemment. Et c'était bien de ça qu'il s'agissait !

Etant donné que tous les musiciens était très pris par leur groupe principal, il ne fut pas possible d'organiser une tournée. Il y eu seulement un concert extrêmement réussi au fameux festival Wacken Open Air, en 2002, pendant laquelle Lock Up délivra une performance éblouissante. 20 000 personnes devinrent dingues mais furent surprises de l'absence de Peter Tägtgren, qui avait des obligations avec Hypocrisy et Pain. Son remplaçant était Tomas 'Tompa' Lindberg, le légendaire frontman de At The Gates. Après ce concert, il devint un membre permanent de Lock Up.

En février 2000, Lock Up rentra aux studios Framework à Birmingham afin d'enregistrer leur second album. Produit par Russ Russell et dirigé par rien de moins que Mitch Harris, le guitariste de Napalm Death, "Hate Breeds Suffering" était un nouveau brûlot de grindcore old-school. A l'heure actuelle, il n'y a pas un groupe qui ait autant de colère, de haine et de patate que Lock Up. Ecoutez cet album et vous verrez de quoi je parle.

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