INFOS GENERALES SUR LE DISQUE
Ce disque n'est pas à proprement parler "nouveau" puisqu'il contient les 3 Peel Sessions datant respectivement de 1987, 1988 et 1990. La seule nouveauté est qu'il présente 4 titres issus d'une émission radio de 1996 diffusée sur la BBC. A titre de complément, vous pouvez vous reporter à la page originale consacrée aux Peel Sessions.
TITRE : THE COMPLETE RADIO ONE SESSIONS
NATURE : réenregistrements de vieux titres pour diffusion radio
DATE DE SORTIE : Mai 2000
LABEL : BBC / Strange Fruit
TITRES : | PEEL SESSION DU 13 SEPTEMBRE 1987 : | |
1.The Kill / Prison Without Walls /Dead part 1 | 0:59 | |
2.Deceiver / Lucid Fairytale / In Extremis | 1:52 | |
3.Blind To The Truth / Negative Approach / Common Enemy | 1:08 | |
4.Obstinate Direction / Life / You Suffer part 2 | 1:51 | |
PEEL SESSION DU 8 MARS 1988 : | ||
5.Multinational Corporations / Instinct Of Survival / Stigmatised / Parasites | 4:12 | |
6.Moral Crusade / Worlds Apart / M.A.D. | 3:41 | |
7.Divine Death / C.S. / Control | 3:23 | |
8.Walls / Raging In Hell / Conform Or Die / S.O.B. | 3:19 | |
PEEL SESSION DU 12 AOUT 1990 : | ||
9.Unchallenged Hate / Mentally Murdered | 4:03 | |
10.From Enslavement To Obliteration / Suffer The Children | 5:45 | |
11.Retreat To Nowhere / Scum | 2:55 | |
12.Deceiver / Social Sterility | 1:45 | |
FRIDAY ROCK SHOW DE MARS 1996 : | ||
13.Glimpse Into Genocide | 2:56 | |
14.Greed Killing | 2:53 | |
15.My Own Worst Enemy | 3:30 | |
16.Antibody | 2:46 |
ND | |
INFOS SUR LA PRODUCTION : | |
PEEL SESSIONS
: reportez-vous à la page originale FRIDAY ROCK SHOW : aucune information |
ND |
LINE UP : | PEEL SESSIONS : reportez-vous à la page originale | |
FRIDAY ROCK SHOW : | ||
Barney Greenway | vocaux | |
Jesse Pintado | guitare | |
Shane Embury | basse | |
Danny Herrera | batterie |
POCHETTE : Artiste non crédité
INFORMATIONS DIVERSES :
"The Complete Radio One Sessions" n'est sorti qu'en CD. Par contre, la
pochette de certaines éditions diffère légèrement (cf. photo ci-contre : c'est
le même visage mais les quatre petites photos ont été enlevées). Ce CD, qui ne
paraît pas indispensable de prime abord, a quand même une utilité bien précise :
permettre aux fans récents, ceux qui n'ont pas connu la période 'total grind' ou
qui n'ont jamais écouté ces Peel Sessions (à part "Deceiver"
qui s'enclenche lorsque vous entrez sur ce site), de rattraper le temps perdu et
de s'en prendre plein les feuilles car les deux premières sessions sont les
trucs les plus violents que Napalm Death ait jamais enregistré. La production
est bien meilleure que sur "Scum" ou "From Enslavement To Obliteration"
et on discerne parfaitement les morceaux du Napalm Death mark I. Tellement
sauvage que c'en est inouï... La session de 1990 n'est pas mal non plus, et là
aussi, la production est bien meilleure que sur "Harmony Corruption" :
plus brute, plus en phase avec la furie live des concerts. Je vous renvoie à la
page de présentation des Peel Sessions pour une
explication détaillée de ces trois enregistrements.
Et même si vous aviez déjà acquis les sessions de 87, 88 et 90, il vous restait les quatre derniers titres de cette compilation qui étaient inédits jusqu'alors. Ils sont tous extraits de l'album "Diatribes" sorti deux mois plus tôt. On peut noter qu'ils ont joué à quatre, Mitch étant malade à ce moment-là (Jesse a assuré toutes les parties de guitare et les cris aigus sur "Ripe For The Breaking" ont été faits par Barney). Ces versions apportent un nouvel éclairage à cet album, qui est sans conteste le plus 'peaufiné' de toute leur discographie : elles sont plus crues, plus tranchantes, plus proches du live et rendent à l'album le prestige qu'il mérite.
Seul ombre au tableau, l'absence de titres extraits de "Utopia Banished" et "Fear, Emptiness, Despair". Est-ce que le groupe a enregistré des sessions à la BBC pour ces albums ? Je ne sais pas... Peut être qu'on aura droit à une édition ultime d'ici quelques années. Je sais que le concert du 24 septembre 2000 à Londres avait été enregistré par la BBC Radio One. Napalm allait sortir "Enemy Of The Music Business" alors ça doit être de la balle...
Voici le commentaire figurant à l'intérieur du livret :
S'il y a un groupe qui
résume la logique extrême, subversive et à caractère social de la musique underground,
c'est bien Napalm Death. Depuis presque deux décennies, on peut dire que c'est le groupe
le plus respecté au sein de cette scène, pour la simple raison qu'ils n'ont jamais trahi
leurs convictions et n'ont pas non plus suivi les modes comme des esclaves dans l'unique
but de gagner plus de reconnaissance. Bien qu'ils soient passés à travers de nombreux
changements de line-up, il y a toujours eu une constante : une confiance en eux-mêmes
forte et motivante.
Combinant d'une manière unique des valeurs thrash et hardcore, Napalm Death a
effectivement inventé le scénario du grindcore au milieu des années 80, leur passion
basique et sauvage s'affirmant écrasante même pour les âmes les plus endurcies. Mais
derrière la brutalité se situent toujours une définition et un but remarquable
remarquables. Napalm Death a toujours défié les imprudents : si vous n'aimez pas leur
musique, n'attendez aucune sympathie de leur part. Allez juste chercher quelque chose d'un
peu plus raffiné. Voilà ce que vous ratez.
Étonnamment malgré son extrémisme, Napalm Death a suscité l'intérêt des média grand
public y compris de la BBC. Et ce CD est la compilation de quatre sessions qui furent
enregistrées pour des émissions diverses de la Radio One entre 1987 et 1996. Trois
d'entre elles furent destinées au programme de John Peel, et cela ne surprendra peut
être personne. Après tout, Peel s'est toujours fait le champion de la diversité, de la
couleur et de la profondeur en musique, refusant d'encourager la fermeture d'esprit et le
palais de ceux obsédés par les classements dans les charts. En agissant ainsi, il a
favorisé l'extension des horizons musicaux pour d'innombrables générations de fans. De
ce point de vue, Napalm Death et John Peel sont presque symbiotiques - un peu comme un
partenariat naturel.
Les quatre premiers morceaux - ou plutôt les quatre pots-pourris - furent enregistrés en
septembre 1987 par la formation composée de Lee Dorrian (vocaux), Michael Harris
(batterie et vocaux), Shane Embury (basse) et Bill Steer (guitare), l'incarnation de
Napalm Death qui, grâce à des albums comme Scum et From Enslavement To
Obliteration (même si ce dernier n'est sorti qu'en 1988), fut la première à donner
une identité musicale au groupe. Six mois plus tard, le même quartet fut réinvité par
Peel pour enregistrer quatre autres morceaux fructueux. Ensembles, ces huit morceaux sont
le parfait résumé de ce Napalm Death représentait à l'époque : un festin de bruit
indomptable et pourtant contrôlé, le nirvana des fêlés en fait.
Au moment où le groupe revint en studio pour une troisième Peel session, le line-up
avait changé. Harris et Embury étaient toujours là et avaient été rejoints par le
précédent vocaliste de Benediction, Barney Greenway, et par un duo de guitaristes
américains, Mitch Harris et Jesse Pintado. Ils avaient déjà fait leur trou avec l'album
Harmony Corruption (1990), en prenant la furie antérieure du groupe et en la
canalisant dans une direction radicalement métallique, tout en gardant les blastbeats,
ces rythmes grindcore endiablés. Et leur performance sur ces quatre prises enregistrées
pour Peel en août 1990 est tout simplement féroce.
Voyez-vous, on pourrait dire la même chose par rapport aux quatre morceaux finals de ce
CD, enregistrés en mars 1996 pour l'émission Friday Rock Show. Avec Danny Herrera en
remplacement d'Harris à la batterie, le groupe a joué ces chansons à quatre, Mitch
Harris étant dans l'incapacité d'y prendre part pour cause de maladie. Mais le niveau
d'intensité qu'ils atteignent, même en étant privé d'un guitariste, est comme une
leçon donnée aux groupes actuels soi-disant extrêmes.
Et c'est probablement la chose la plus importante concernant ces seize morceaux. Ils ont
peut être été enregistrés à quatre périodes différentes avec des line-up variables,
mais ils recèlent une qualité surprenante du début à la fin et une énergie
intemporelle qui font de l'ombre à tellement de trucs qui passent pour être extrême de
nos jours. Peut être est-ce parce qu'ils ont un secret : ils ont toujours cru à fond en
ce qu'ils faisaient, et continueront toujours de faire ainsi.
Ce CD n'est pas qu'un simple recueil de musique réellement inspirée, c'est aussi
l'histoire principale d'un des groupes les plus importants et les plus géniaux à avoir
béni l'Angleterre.
Malcom Dome (Metal Hammer)
Mars 2000
MA CHRONIQUE DU DISQUE
Je vous renvoie aux commentaires de l'album. A part ça, rien de spécial à dire...