LE CODE EST ROUGE
Interview de Barney menée par Will Of
Death,
parue sur le site NOISEWEB
en avril 2005
Interviewer NAPALM DEATH, pour la deuxième fois en moins d’un an ? Pas de problème, mon gars ! C’est quand ? he he… comment voulez-vous que je refuse de parler une fois de plus à Barney, par téléphone, quand celui-ci, avec ses collègues fossoyeurs de Birmingham, vont nous sortir une nouvelle tuerie fin avril, du nom de The Code Is Red… Long Live The Code ?! Si vous avez lu ma chronique (album du mois d’avril), vous aurez compris que je ne pouvais pas ne pas discuter de tout ça avec Barney, toujours aussi sympathique, malgré une fatigue évidente après 2 journées non-stop de promo et d’interviews pour les magazines européens et webzines triés sur le volet. Voici donc cet entretien complet et exclusif, où Barney n’aura, comme à son habitude, éludé aucun sujet, sur le nouvel album bien sûr, mais aussi sa haine de George Bush ou encore le départ définitif de Jesse Pintado du groupe. Qu’il en soit remercié, et moi, je n’ai qu’une chose à dire…. Breed To Breathe !!!!!!!!
Salut Barney ! Will,
de Noiseweb, webzine Metal français. Je ne sais pas si tu t’en rappelles, mais
nous avons déjà fait une interview ensemble au mois de septembre, pour la sortie
de Leaders Not Followers Pt 2. J’étais aussi venu te voir à la fin du concert du
X-Mass, à l’Hof Ter Loo d’Anvers, fin décembre.
Ouais, en fait, je reconnais ta voix. Tu as un
timbre de voix étrange, vraiment distinctif. C’est pour ça que je m’en souviens.
Ta voix est aussi étrange que la mienne, une sorte de « big voice » (rires).
Quant au flyer que tu m’as donné, je m’en souviens. J’étais venu voir le site
pour voir les photos, et même si je n’ai rien capté du reste, il est très bien
fait, très cool.
Et bien merci bien ! C’est cool… Allez, on y va.
Vous aviez annoncé que votre nouvel album serait plus brutal que le précédent,
et effectivement, vous ne vous êtes pas foutus de nous. Mais en même temps, même
si les blast-beats sont encore plus rapides, il y a plus de parties mid-tempo.
Tu es d’accord avec ça ?
Ouais, tu as probablement raison. C’est un point
important. Quand nous avons fait l’album, avant même que nous l’enregistrions,
on l’a trouvé beaucoup plus punk dans un sens. En fait, il y a pas mal de
différences, ouais. En fait, tu as raison, il est très intense, mais en même
temps, un peu plus progressif, enfin dans le sens où Napalm Death entend ce
terme, c’est-à-dire toujours très intense, mais peut-être plus varié, ouais.
Je ne sais pas comment ça se passait quand Jesse
était encore là, mais comment s’est passé la composition de cet album ?
En fait, les gars (sous-entendus Shane et Mitch)
ont montré leurs idées aux autres, les ont mises ensemble. On les a répétées
ensemble, et en les expérimentant, on a vu ce qui était très bon et ce qui
n’allait pas. On a appliqué quelques changements quand ce n’était pas très
efficace. Habituellement, tu sais, ça marche bien tout de suite, car ces gars
ont de très bonnes idées. On a alors beaucoup bossé les titres, jusqu’à
l’enregistrement.
Peux-tu nous expliquer quel sens tu donnes au titre
de l’album, « The Code Is Red… Long Live The Code » (Le code a viré au rouge…
longue vie au code » ?)
Nous vivons vraiment dans un système international
d’insécurité, ce qui a des conséquences sur nos vies, ok ? Il y a un système
d’alarme, suivant les menaces qui pèsent sur nous, ça va du vert au rouge, en
passant par le bleu et le jaune, le rouge étant le niveau critique. Alors
pourquoi longue vie au code ? Tout simplement parce qu’il n’y a pas de raison
actuellement pour que ce code ne reste pas dans le rouge ! Le code rouge doit
s’appliquer à chacun d’entre nous en fait, car nous avons au-dessus de nous des
gouvernements qui décident ce qui est bien ou mal pour nous, arbitrairement. On
se doit donc d’avoir à l’esprit d’être toujours en alerte. Ils essaient toujours
de nous convaincre, donc à nous de ne pas tomber dans leur perspective.
Franchement, nos gouvernements sont puissants, tout comme ces multinationales
par exemple. Celles du pétrole qui font des profits absolument ridicules ! Je
pense qu’il est plus important que jamais d’être vigilants quant à nos droits
humains. C’est quand même une situation aberrante, que tant de gens ne trouvent
pas de boulot dans le monde, alors que tous ces enfoirés s’en foutent plein les
poches ! Dès que vous vous sentez mieux, de toute façon, tous ces gouvernements
de merde vont à nouveau rajouter des trucs pour vous emmerder. C’est en gros le
concept derrière le titre…
Le problème, vois-tu, comme d’habitude d’ailleurs,
c’est qu’avec le CD promo, il n’y a pas les lyrics. Tu peux développer un peu
des titres comme Climate Controllers ou Instruments Of Persuasion, pour prendre
deux exemples ?
Ok ! Climate Controllers, c’est comme si tu pouvais
imaginer des mecs qui contrôlent le temps ou les températures, rien qu’en
actionnant un switch ou un potentiomètre, tu vois ? En réalité, il y a quelques
mecs dans le monde qui refusent de signer le protocole de Kyoto, et qui prennent
des décisions désastreuses pour la planète, ce qui a pour effet de modifier le
climat en profondeur. C’est une situation vraiment dangereuse pour nous.
Quant à Instruments Of Persuasion, je dirais que c’est une chanson assez
similaire. Ca parle encore de ces gouvernements qui usent de ruses et d’outils
pour contrôler les gens. Ils font de beaux discours, mais derrière, on se fait
bien enculer par leurs manières de faire. En gros, c’est ça…
Tiens, justement, tu as beaucoup parlé contre
fuckin’ George Bush, durant la campagne électorale aux USA. Bon, je vais
peut-être te mettre en colère, mais si je peux me permettre, je vais te donner
mon avis. Ok, ce mec est un gigantesque enfoiré, mais en même temps, il a libéré
le monde d’un dictateur sanguinaire, en l’occurrence Saddam. Quelle est ta
position par rapport à ça, et aussi par rapport à l’engagement de l’armée
britannique aux côtés des USA, en Irak ?
En fait, sur le principe, je pense que toute guerre
est mauvaise, tu vois. C’est une pression, de la brutalité envers les gens.
C’est mal, ce n’est pas normal. Tu ne dois pas avoir une loi qui te permette de
tuer des gens, même 1 ou 2 personnes, au nom d’un gouvernement, d’un contrôle.
Tu ne dois pas avoir le droit de tuer 5000 personnes en une seule nuit, comme ça
s’est passé là-bas, au début du conflit. Tu as dans ce cas tué quelqu’un. Pour
ça, tu dois aller en prison. C’est la raison pour laquelle j’ai tant parlé. Si
tu vis aux USA ou ailleurs dans d’autres pays, pour ça, tu vas être condamné à
mort, si tu tues quelqu’un. De quel droit cet idiot de Bush peut-il bombarder
des gens en toute impunité, de manière « légale » ? Je ne peux pas être d’accord
avec ça. D’un autre côté, je comprends ton point de vue sur Saddam, mais en quel
honneur c’était à George Bush de décider ça ? Personne ne lui a donné son aval,
même pas l’ONU. Ok, Saddam était une putain de grosse merde, mais pour moi, Bush
est pareil. Mais ces deux enfoirés sont animés du même dessein : renforcer leur
gouvernement pour mieux contrôler les gens. T’as pas entendu parler ce con de
Dick Cheney, l’ancien ministre des Affaires Etrangères de Bush ? Ce mec est le
PDG d’une multinationale implantée en Allemagne, qui travaille dans le pétrole
et qui a signé un contrat avec les USA pour récupérer des puits en Irak. Ce mec
n’est qu’une fuckin livin’ shit ! Ces branleurs me rendent malades. Quant à
Bush, il ne connaissait rien à tout ça. On lui a tout appris. Par contre, il est
incapable d’aider les plus démunis dans son propre pays mais il aide ses amis
les plus riches à conserver leurs intérêts. Putain, les gens qui ont voté pour
lui sont vraiment stupides ! Comment peut-on voter pour un gars qui travaille
contre toi ?
Et puis, regarde ce que les Américains ont dit à propos des Français… Merde,
fuck that guy ! Toutes ces attaques, jusqu’à votre manière de parler ! Mais
merde, la France est le pays des Droits de l’Homme, le pays qui s’est le plus
battu ces derniers 100 ans pour sa liberté ! Bush, si tu m’entends : fuck you
!!! (rires). L’Europe n’a pas besoin de toi. Et l’armée anglaise non plus. Bush,
shut the fuck up…you know (rires) !
Revenons à l’album si tu veux bien. En écoutant les
titres, j’ai eu l’impression que Mick chantait plus. C’est parce qu’il a composé
plus de titres ou quoi ?
Tu veux parler de Mitch ?
Euh, ouais, bien sûr, je ne sais pas pourquoi j’ai
dit Mick… Oui, Mitch !
Ok, Mick… Mitch ! Putain, tu me fais dire n’importe
quoi (rires) ! Nan, Mitch ne chante pas plus que d’habitude. Il fait quelques
backing-vocals avec sa voix aigue particulière que je suis bien incapable de
faire. En plus, là où ils sont placés, je serai incapable de les reproduire en
live, car je termine le plus souvent à ce moment-là une syllabe. En studio,
c’est possible, donc en fait, Mitch m’aide sur ce coup-là. Il a toujours fait ça
sur pas mal de nos albums et il est bon pour ça. Par contre, il est bien
incapable de faire ce que je fais. On est complémentaires.
C’est la première fois qu’il y a tant d’invités sur
un album de Napalm Death. Pourquoi avoir fait ce choix et comment ça s’est passé
?
Je vais t’avouer un truc, au départ, c’est une idée
du label. Nous, on disait, ouais, bof… On peut donner le meilleur de nous-mêmes
sans personne. Mais bon, c’est le premier vrai album studio pour un nouveau
label. On s’est demandé pourquoi ils voulaient nous compliquer la tâche, que ça
allait être difficile à organiser. Comment allait-on pouvoir se concentrer alors
qu’on n’avait jamais fait ça avant ? On n’avait jamais fait ça avant, alors
pourquoi commencer, ce genre de trucs quoi… Alors le label nous a dit qu’il
allait s’occuper de tout, il nous suffisait de lui donner une liste de noms de
personnes avec qui nous aimerions jouer. Donc, nous nous sommes pointés avec les
noms de Jeff Walker, Jello Biafra et Jamey Jasta. Jeff fut facile à convaincre
parce qu’il habite à deux pas de chez nous et c’est un ami de très longue date.
On se demandait juste s’il savait encore chanter (rires) ! Jamey, nous l’avons
contacté sur la tournée avec Slayer et Slipknot. Ce n’était pas vraiment un de
nos potes, mais Hatebreed a toujours supporté Napalm Death. Nous savions qu’il
avait la bonne voix pour apporter un plus à un de nos titres. Et Jello, parce
que c’est JELLO ! Ce mec est très important pour le hardcore et il est, avec ses
Dead Kennedys, une très grosse influence de Napalm Death au niveau des lyrics ou
de son approche des USA. Il s’est pointé au studio avec sa voix bizarre, et il
m’a complètement mis sur le cul.
C’est vrai que sa voix est, comment dirais-je…
spéciale ! Faut aimer !
N’importe qui peut essayer de faire ce que Jello
fait, personne n’arrivera à le faire aussi bien que lui ! Personne… (Rires).
Je vais te dire un truc. Avant même d’avoir été fan
de Napalm, j’ai été fan de CARCASS. C’est vraiment cool que vous ayez pensé à
inviter ce bon vieux Jeff Walker !
Ah ah… ouais, this good old Jeff ! Je la garde
celle-là…
En écoutant l’album, je me suis dit qu’il sonnait
peut-être aussi un peu plus industriel dans les riffs de guitares. Certains
trucs m’ont fait penser à ce que vous avez fait sur Diatribes.
Ouais, peut-être, mais je pense que les riffs sont
vraiment ce que nous avons écrit de plus intense, bien plus intense que ce que
nous avions fait sur Diatribes. En fait, tout dépend de ta définition du mot
industriel pour la musique. Effectivement, si tu penses à une chanson comme «
Morale », à la fin de l’album, elle est beaucoup influencée par des groupes
comme Swans, My Bloody Valentine ou ce genre de trucs. Ca ne ressemble à rien
que nous ayons pu faire par le passé. Les autres titres sont vraiment furieux,
beaucoup plus furieux que ceux de Diatribes en tout cas. Je pense que cet album
est un bon mélange de tout ce dont nous sommes capables de faire.
Bon, ma question suivante était justement à propos
de « Morale », donc ça c’est fait (rires) !
Ah ouais ? ok (rires)…. !
Peut-on dire que cet album marque une évolution
dans votre carrière, notamment au niveau de la longueur des titres, inhabituels
pour un groupe de grindcore ?
Bon, on a encore quelques titres d’une à deux
minutes chacun (NdeW : Right You Are, Diplomatic Immunity, Pay For The Privilege
Of Breathing), mais c’est vrai que tous les autres titres sont plus longs que
par le passé. Mais en fait, en les répétant, en les créant, on ne planifie
jamais à l’avance combien de temps les chansons vont durer. Nous jouons les
chansons qui nous semblent bonnes, peu importe le temps qu’elles font. Tant que
l’agencement des riffs fonctionne, pourquoi devoir absolument se limiter ? Je
pense que ce qu’on propose sur cet album est bon, non ?
Très bon ! Pas de problème là-dessus ! Ce n’est pas
pour rien que vous êtes mon album du mois sur Noiseweb, pour avril !
Ok, très cool comme nouvelle !
Comment a été reçu Leaders Not Followers Pt 2 ?
J’ai lu quelque part que vous étiez déjà en train de préparer un Pt 3 ?
Préparer, c’est un bien grand mot, parce que nous
allons beaucoup tourner cette année. Nous voudrions pouvoir le réaliser en 2006.
Ca ne sert à rien de sortir 3 albums en si peu de temps. Mais nous avons déjà de
bonnes idées et des titres de prêts. De toute façon, comme j’ai du te le dire en
septembre, l’an dernier, on a dû choisir nos titres dans une liste de 40/50
titres, donc, on a de la matière en réserve !
Quant à l’accueil de LNF Pt 2, les gens sont vraiment bien rentrés dans notre
délire. J’en suis d’autant plus content que ces titres sont très importants dans
l’histoire de Napalm, ils ont été des influences massives pour nous. Nous avions
besoin d’écouter ces groupes, tu vois ! Nous sommes vraiment satisfaits que les
gens aient apprécié la direction que nous avons donnée à ces titres.
Combien de temps répétez-vous par semaine ? Et
as-tu un secret pour préserver ta voix ?
On ne répète pas en semaine ! Du moins, si, quand
on a une tournée à venir ou que nous préparons un album. Tu sais, on a joué
certains titres tant de fois qu’on n’a plus besoin de les rejouer ici. En ce
moment, par exemple, là, oui, nous répétons intensivement, pour être prêts pour
cette tournée mondiale, mais sinon, chacun est peinard dans son coin. On va dire
que pour un album, on répète intensivement environ pendant trois mois. Quant à
ma voix, je n’ai aucun secret. Je crois que ce qui m’aide, c’est que je ne fume
pas, je bois vraiment un tout petit peu…
Tu arrives à contrôler ça parfaitement maintenant,
parce qu’à un moment, ça a été un vrai problème pour toi !?
Ouais, ce n’est plus un problème. J’ai du boire un
truc comme 3 bières durant ces deux derniers mois. Ce n’est vraiment plus un
problème maintenant, c’est cool. Sinon, en studio, je m’enfile du miel. Tu sais,
je suis végétarien, et mon corps est préservé de certaines attaques. Je pense
faire ce qui est bon pour moi, pour mon corps, tu vois. Par chance, je ne dois
rien faire de spécial pour me sentir bien.
Je vais quand même finir par croire que c’est
difficile de jouer dans Napalm Death ! Tu as eu un problème au genou, Shane a
failli casser sa pipe, sans parler de Jesse… C’est si difficile que ça de jouer
dans Napalm ?
He he… ouais, ça peut devenir dangereux ! En fait,
mon genou s’est tordu et j’ai eu un problème à un ligament externe. Bon,
maintenant, avec un peu de repos, tout est rentré dans l’ordre, ça va. Le
problème, c’est que je suis incapable de rester tranquille pendant un concert,
et j’ai bien forcé sur mon genou.
Tu as toujours autant de plaisir à jouer en live
après toutes ces années ?
Ah yes !!! Je ne pourrais pas jouer si je n’y
prenais pas de plaisir ! Il n’y a rien de mieux que l’intensité, le rush, que tu
ressens en live. Des fois, je vois des mecs rester immobiles sur scène, et je
m’emmerde très vite. Pour faire ça, autant rester chez soi.
Euh, franchement, avec vous, y a pas de danger que
ça arrive ! Tous les shows que j’ai vus avec vous, ça a été l’éclate !
He he… ouais, c’est toujours très intense ! La
musique est vraiment sauvage et ça te prend vraiment au plus profond de tes
putains de tripes…
J’ai lu dans un article sur Blabbermouth que vous
n’aviez pas trop apprécié les mecs de Finntroll pendant le X-Mass. Qu’en est-il
exactement ?
Quoi ? Qu’est-ce que c’est que ces conneries ?
Je te jure que je n’invente rien, j’ai vraiment lu
que tu aurais dit un truc comme quoi ils feraient mieux de retourner voir leurs
mères !
Ça, tu vois, c’est une belle merde de journaliste.
J’aime bien ces mecs, on s’est bien marrés, on est devenus potes. Il n’y a eu
aucun problème.
Ok, bon, ben, oublie cette question alors (rires).
Comment fut donc l’expérience du X-Mass en général ?
Ok, j’oublie (rires) ! J’avais une petite
appréhension par rapport à ce type de festival, mais ça s’est très bien passé !
On a passé de super moments et à la fin, j’étais vraiment content.
Pourtant, vous étiez sur une affiche
particulièrement black-metal !
Ouais, c’était un peu étrange (rires) ! Mais ça a
marché quand même…
Bon, Barney, un peu de sérieux maintenant : j’ai
une question que j’ai toujours rêvé de te poser ! Où as-tu appris ta manière de
bouger sur scène (rires) ?
Ah ah ah ah… Certainement que ça m’est venu après
un choc électrique (rires) ! Je sais que c’est marrant, que les gens se marrent
parfois, mais je m’en fous, moi, je m’éclate !
Bon, je ne sais pas si tu veux en parler, mais en
septembre, quand je t’avais interviewé, je t’avais déjà posé la question et tu
étais resté assez évasif. Comment va Jesse Pintado maintenant, ses problèmes se
sont-ils réglés et question que tous les fans se posent : y a-t-il une chance de
revoir un jour Jesse avec Napalm Death ?
Je pense que les nouvelles ne sont pas très
rassurantes à ce niveau. Mais Jesse n’est plus avec nous, et il n’y a aucune
chance qu’il revienne. En fait, ça fait un certain temps qu’on ne l’a pas vu, et
la distance entre nous (il vit en Amérique du Sud, dans sa famille d’origine)
fait qu’il n’est plus possible de bosser ensemble. Il est bien mieux pour lui
qu’il passe à autre chose de toute façon, pour son propre équilibre… Je crois
même qu’il a reformé TERRORIZER ! On n’a pas de problème particulier avec lui,
mais pour tout le monde, nous aussi d’ailleurs, pour la cohésion du groupe, il
est mieux que nous ne jouions plus ensemble. J’y pense souvent, ça m’attriste,
mais c’est mieux comme ça. Jesse ne jouera donc plus avec nous.
Bon, et bien ok. Pas mal de gens de notre forum,
quand ils ont su que j’allais t’interviewer, m’ont demandé de te poser cette
question. Voilà quoi…
Très bien, pas de problème…
Revenons au groupe. Comment se passe finalement
votre collaboration avec Century Media ?
Très bien ! Je veux dire, on a toujours eu à
critiquer des trucs sur nos labels par le passé. Mais avec Century Media, c’est
le jour et la nuit, tout est really, really, really good… Ils font une promo
d’enfer pour nous, ils nous aident pour plein de choses, et sont à notre écoute.
Ils ne sont pas comme d’autres labels, qui, parfois, quand tu les appelles, tu
tombes sur un mec que tu ennuies avec tes questions. Là, c’est nickel ! On n’a
strictement rien à leur reprocher. Vraiment cool comme situation !
Ok, et bien, on va en rester là ! Ce fut à nouveau
un plaisir de discuter avec toi. Je te remercie et j’espère bien pouvoir venir
vous voir à nouveau en live cette année.
Le plaisir est pour moi, Will. J’espère que
j’aurais un peu de temps pour que l’on puisse se parler quand tu viendras en
concert. Take it easy, bye-bye !
Consultez la version originale de cette interview.