FROM ENSLAVEMENT TO OBLITERATION

Beaucoup de fans de Napalm considèrent les paroles de cet LP comme les meilleures qu'ait jamais écrites Napalm. Dans un sens, je suis d'accord avec cela, je les trouve extrêmement intéressantes. Lee Dorrian est responsable de la plupart des textes de cet LP et le bougre s'y entend pour analyser une situation et démontrer tout ce qu'elle contient d'absurde.  Reportez-vous à la chanson "From Enslavement To Obliteration" pour connaître la signification du titre de cet album.

EVOLVED AS ONE

La légendaire intro de FETO ! Je trouve ses paroles particulièrement frappantes à cause de la tournure qu'emploie Lee, proche de certaines chansons populaires dont les phrases s'emboîtent. Par exemple, une phrase finira par "une simple fraction de cette terre" et la phrase suivante reprendra par "cette terre dont...". Cela donne de la dynamique au message. Le fond du sujet est, une fois de plus, un réquisitoire contre les grands industriels qui recherchent le profit maximum en exploitant la planète terre et contre les dirigeants qui oppriment ses habitants. Lee dit que c'est un signe de faiblesse, ce que démentiraient formellement tous les individus mis en cause et, cependant, je l'approuve. La vraie force, c'est de pouvoir vivre en harmonie les uns avec les autres, ce n'est pas de profiter de leurs faiblesses. On dit souvent que "l'Homme est un loup pour l'Homme" et on trouvera quantité d'exemples affligeants démontrant que les individus de la race humaine ne sont généralement pas tendres envers leurs congénères... mais est-ce une raison suffisante pour en faire autant ?

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IT'S A M.A.N.S. WORLD

Le titre de cette chanson est un jeu de mots : Littéralement, cela veut dire "C'est un monde d'Hommes", mais le mot "Homme" est constitué d'initiales qui signifient chacune quelque chose : M veut sans doute dire "Machismo", S doit être pour "Sexist", ce qui donne au final un truc dans le genre : C'est un monde sexiste et machiste... Le sujet est posé. On aborde le sexisme dans toute son horreur : la femme est considérée comme un objet sexuel et non comme une personne à part entière, sa sensibilité doit s'effacer devant la virilité incontestable de l'homme. Les hommes ne veulent pas abandonner leurs privilèges, acquis au cours des siècles, et préfèrent maintenir la gente féminine dans une sorte de carcan duquel elles ne peuvent s'extraire. Mais il faut bien réaliser que s'enfermer dans de telles positions est une preuve de faiblesse et de lâcheté, et que ce genre d'attitude perpétue la "forme ultime de stupidité". Au contraire, nous devons être capables de donner l'espace suffisant à l'autre, de le laisser s'exprimer librement et de vivre le plus possible en harmonie. Fort heureusement, les femmes se laissent moins marcher sur les pieds et s'émancipent de plus en plus, ce qui est une très bonne chose. Même si le chemin à parcourir est encore long, il ne faut pas casser ce processus. A chacun de respecter son prochain, qu'il soit masculin ou féminin.

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LUCID FAIRYTALE

"Un conte de fées lucide", voilà ce à quoi nous avons droit ici. Cette chanson parle de l'attitude que certaines personnes ont tendance à adopter lorsqu'elles sont dans un groupe. Elles adoptent une image qui n'est pas le reflet de ce qu'elles sont, elles changent d'avis pour être en phase avec l'opinion dominante alors qu'au fond d'elles, elles pensent le contraire. Ces faux-culs, on en voit tous les jours. Mieux vaut être perspicace et ne pas se laisser raconter de bobards par de tels connards...

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PRIVATE DEATH

Cette chanson est plutôt basique et se passe de commentaires détaillés. Il s'agit vraisemblablement de quelqu'un qui essaye de continuer à vivre malgré une aggravation inéluctable de sa situation. Les signes avant-coureur de la mort apparaissent, ses veines enflent, il crie de douleur. Bizarrement, il semble mourrir car "il n'y a plus rien à vendre". On peut donc penser qu'il s'agit d'un businessman, acculé à la mort par la faillite de son propre système. Cette interprétation rejoint l'optique définitivement punk des textes de Napalm Death.

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IMPRESSIONS

Le texte de cette chanson parle des sentiments que l'on éprouve au contact d'un groupe de gens. Fatalement, il y aura des divergences d'opinions entre ce que l'on pense et ce que pensent les autres... et heureusement ! Il faut avoir sa propre opinion ! Mais le problème, parfois, est que l'on ne sait pas trop comment réagir face aux autres. D'où ce sentiment d'insécurité, d'incertitude. On a envie d'être franc mais la franchise est à double tranchant : un parler trop direct peut choquer les autres, et même les choquer au point d'être ensuite rejeté. Cette situation n'est pas naturelle, loin s'en faut. On devrait pouvoir se sentir libre et parler en toute quiétude mais ce n'est pas le cas. Pourquoi ? ND n'apporte pas la solution, à chacun de trouver les réponses...

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UNCHALLENGED HATE

Cet hymne bien connu de Napalm traite du racisme ; elle est tournée de telle façon qu'elle s'adresse directement à une personne raciste. Comme le dit Lee, ces mec là se plaignent régulièrement des soi-disant torts que leur causent les immigrés, des préjudices qu'ils pensent subir. Ce qu'ils désireraient, c'est une race pure, dénuée de toute originalité. Tous taillés dans le même moule, semblables les uns aux autres. Au contraire, il ne faut pas avoir peur des autres cultures car c'est de la différence que naîssent la richesse, le jaillissement des idées et de la créativité ; ce n'est sûrement pas en adoptant des points de vue erronés et en se fermant aux autres, qu'ils soient étrangers ou non, que nous améliorerons les choses. S'affronter alors que nous pourrions essayer de vivre en harmonie, il n'y a pas de gagnants face à de tels combats. Nous sommes tous dans la même merde, et ce qui affecte les étrangers autour de nous nous affecte aussi. Le danger ne vient pas des immigrés. Au contraire, il vient des fachos qu mettent en péril les lois de la démocratie. Ce sont eux les oppresseurs, ceux qui répandent cette "haine incontestée". C'est envers eux qu'il faut être impitoyable et ne céder sous aucun prix.

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UNCERTAINTY BLURS THE VISION

Cette chanson est un appel à l'ouverture vers autrui et à l'harmonie. Afin d'entretenir des relations équilibrées avec les autres, il faut se libérer de nos pulsions destructrices (la colère, la convoitise, la jalousie...) et libérer l'étincelle de vie qui est en chacun de nous. C'est ainsi que nous pourrons entrevoir la vie sous un jour plus positif et que nous pourrons discerner les qualités de nos congénères. Si tout le monde appliquait ce principe, nous pourrions sûrement co-exister en paix. Bien entendu, c'est une vision idyllique... Mais souvent, on a tendance à trop douter de l'autre. On pense qu'il n'est pas aussi 'motivé' que nous pour atteindre ce but, on se pose des questions sur ses envies réelles... et c'est pour cette raison qu'on ne fait pas l'effort de communication. D'où le titre du morceau : "L'incertitude brouille la vision". Pourtant, l'harmonie est à ce prix.

Napalm Death a ajouté un extrait d'une chanson de Rudimentary Peni, un groupe anglais qui évoluait dans la mouvance anarcho-punk de Crass et consorts, et ces quelques phrases illustrent parfaitement l'optique du texte de ND.

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COCK-ROCK ALIENATION

Ici, Napalm attaque directement un genre musical qui était très en vogue durant les années 80. Il s'agit du cock-rocking, littéralement du 'rock-bite'. Qu'est-ce que c'est que cette merde ? C'est en fait le seul nom qu'on ait trouvé pour désigner des groupes tels que Poison, Faster Pussycat, Mötley Crüe et toutes ces daubes... La musique était très commerciale, le territoire de prédilection étant bien entendu les USA, et le message de ces groupes était limité au possible : ils ne parlaient la plupart du temps que de sexe, de grosses cylindrées et défonce. Une attitude j'm'en foutiste et, finalement, assez rock-star. Tous ces combos marchaient fort à cette époque, ils squattaient les charts et étaient diffusés en heavy rotation sur MTV, LA chaîne métal par excellence (qui continue de faire la pluie et le beau temps aux States). Mais ce n'étaient que des machines à fric, ils manquaient singulièrement de contenu et lorsque le vent a tourné, ils se sont tous cassés la gueule. Aujourd'hui, rares sont ceux qui se revendiquent fans de ces groupes. La décennie 90 a vu le métal se durcir, tant au niveau du son que de l'image, et leur retour paraît fort improbable. Tant mieux car le genre n'a pas besoin de ces groupes préfabriqués.

Plus généralement, Napalm pose la question de l'authenticité des groupes. Le public a besoin d'idoles, il lui faut oublier sa réalité 'misérable' et rêver, même si ce qu'on lui propose pue du cul. A vrai dire, il s'en fout, il veut juste s'éclater sans chercher à distinguer la merde de la vraie musique, celle qui est faite avec le coeur (et quelle qu'elle soit : jazz, techno, rap ou métal...).

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RETREAT TO NOWHERE

Cette chanson, d'une durée assez courte, évoque brièvement deux idées : la peur du regard des autres et les craintes de ne pas être à la hauteur de ce qu'implique une relation avec autrui. On peut trouver cette chanson totalement nihiliste mais les paroles du refrain donnent une toute autre direction à cette vision. Le message est clair : "Retraite vers nulle part". C'est à dire qu'il ne sert à rien de se replier dans son coin et d'éviter cette confrontation avec la société. Plus le temps passera, plus il deviendra dur de renouer des liens avec les autres.

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THINK FOR A MINUTE

Le texte de "Réfléchis une minute" est relativement complexe et, par conséquent, source de nombreux commentaires. Ici, Lee Dorrian analyse la scène musicale à laquelle Napalm appartient et les sentiments que cela lui inspire. Premièrement, il pose la question de savoir si ce qu'affirment certains groupes concurrents est dicté par la sincérité ou par un calcul habile. Je m'explique : à son arrivée, Napalm Death a mis un formidable coup de pied à la scène métal - autant par sa musique que par ses textes. En effet, les sujets les plus fréquents tournaient autour du satanisme - parfois de bas étage - et rares étaient les groupes qui privilégiaient une approche sociale. Or, quand ND a commencé à cartonner dans les charts indépendants, de nombreux groupes ont réorienté leurs paroles et se sont préoccupés beaucoup plus de tout cet aspect. Lorsqu'on est un observateur extérieur, la réaction qu'on peut avoir devant un tel revirement, c'est de se demander si ce changement est naturel et s'il s'inscrit dans l'évolution du groupe en question, ou s'il est motivé par l'appât du gain en s'alignant sur ce qui marche à un moment donné.

Lee parle ensuite de pressions extérieures. Il faut comprendre par là le désir du public et de la maison de disques de voir Napalm réitérer ses exploits grindcore à jamais. Les fans de cette époque, pour la plupart amateurs de la scène hardcore et/ou punk, ne souhaitaient pas que Napalm évolue et abandonne son grind fulgurant. Beaucoup d'entre eux ne voulaient que des chansons de 4 secondes, pas plus. Or cela n'avait rien à voir avec l'optique de Napalm. Ils cherchaient à briser le conformisme ambiant, quitte à faire des morceaux ultra courts qui pouvaient passer pour de grosses blagues (et qui l'étaient, de toute façon). Mais ils n'ont jamais cherché à se limiter à ce côté si restrictif de la chose. Lorsqu'on connaît l'évolution musicale depuis leurs touts premiers débuts au début des années 80, c'est évident. Bref, Lee pense que ces pressions doivent être dénoncées afin que chaque groupe puisse évoluer comme il l'entend. Il faut passer outre le fait que le grindcore soit à la mode et il faut arrêter d'entretenir cet esprit de compétition entre les combos. Enfin, il termine sur plusieurs interrogations, qu'il adresse aux autres comme à lui-même : croît-il en ce qu'il fait ? Est-il enthousiaste et intègre ? Sachant que le vocaliste a quitté ND un peu plus d'un an après, on perçoit mieux la pertinence d'un tel texte. Effectivement, Lee a ensuite déclaré qu'il se sentait enfermé dans un cercle vicieux où toute idée d'évolution était bannie. S'il avait continué, ça aurait été pour satisfaire le public et non pour se faire plaisir lui-même. D'où son départ pour Cathedral.

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DISPLAY TO ME

Les paroles de ce morceau sont subtiles et appellent quelques explications. Elles traitent des divers aspects de l'exploitation animale : 1) la domestication 2) la vivisection 3) les pratiques carnivores ; mais ceci est fait sous un angle différent du sempiternel discours des végétariens, du style : "ne mangez pas de viande !". Ici, Lee se met à la place d'un animal et décrit ses impressions :

Tout d'abord, l'animal domestique qui est à la merci de ses maîtres, qui répond à leurs attentes lorsqu'eux seuls le désirent et qui doit se conformer à leurs besoins de l'instant : besoin de câliner ou de se défouler. Ensuite, et c'est pire, l'animal de laboratoire comme, par exemple, les souris ou les singes. On leur injecte des virus mortels, on fait sur eux des expériences génétiques qui les traumatisent et les rendent fous. On dira que ces expériences sont nécessaires pour assurer à l'Homme une meilleure santé. Ce débat est sensible. Je ne suis pas forcément opposé à la lutte contre certaines maladies affligeantes pour l'humanité... mais à quel prix ? Le prix semble injustifié si l'on examine les produits comestiques et toute ces merdes qui nous font paraître jolis mais qui "cachent notre culpabilité". Dernièrement, Lee se met à la place d'un animal qui va servir de repas, qui va être ingurgité jusqu'à la dernière miette avec perversité et manque de compassion. Puis digéré et chié.

Pense t-on à la souffrance de ces animaux ? Ils ne peuvent pas parler donc sont incapables de se défendre. Ce sont des proies faciles pour notre cupidité, et c'est bien ça le problème. Chacun de nous peut bénéficier des avantages que nous tirons à les exploiter, que ce soit au niveau vestimentaire, alimentaire ou esthétique. Je ne suis pas végétarien mais, personnellement, j'essaie d'y faire plus attention.

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FROM ENSLAVEMENT TO OBLITERATION

A la différence de la chanson précédente, les textes sont ici très directs. Tout le processus d'industrialisation massive est remis en cause. Nos parents, ou les parents de nos parents, ont bâti des usines, celles-là même dans lesquelles nous travaillons comme des dingues. Le système est pervers : les ouvriers triment à mort pour un maigre salaire, salaire qui servira ensuite à acheter ce qu'ils ont contribué à créer (avec, évidemment, une forte plus-value appliquée entre-temps). Durant le deuxième couplet, Lee adresse un conseil à chacun de nous : si tu veux réussir dans cette société et profiter de tous les bienfaits matériels, fais fi de ta compassion et n'hésite pas à marcher sur les autres. Pourtant, sa conclusion tombe comme un couperet lors du couplet suivant : ce mode de fonctionnement ne peut que nuire à l'Homme car il instaure un clivage entre les classes sociales : les pauvres d'un côté, les riches de l'autre. Chacun s'affrontant jusqu'à la victoire finale. Tout ceci risque de nous mener à notre perte, à notre oblitération pure et simple.

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BLIND TO THE TRUTH

Cette chanson traite une fois de plus d'un individu fourbe qui ne montre pas sa vraie personnalité. Son comportement change, probablement pour s'adapter aux normes en vigueur, et il est à la recherche d'une identité. En fait, il ne s'en rend pas compte, il se cache la vérité. La question posée est : "pourquoi fais-tu ça ?" Au-delà de l'accusation basique portée au type qui change de caractère comme de chemise, Napalm Death encourage les gens à avoir confiance en eux-mêmes et à ne pas renier leurs propres valeurs.

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SOCIAL STERILITY

Ce morceau est un réquisitoire contre la vie dépravée d'une certaine catégorie de gens. Ca peut paraître conservateur de la part de ND, mais il faut analyser le texte en profondeur pour en saisir toute la substantifique moëlle. En fait, Lee parle de ceux qui mènent une "existence stérile", engoncés dans leur quotidien. Ils attendent sagement le week-end pour pouvoir s'éclater dans des soirées et baiser autant que possible, sans prendre de précautions. Combien de gens ont été malhonnêtes envers leur partenaire en ne leur disant pas qu'ils avaient le sida ? Tout ça pour ne pas mettre de capote et prendre ainsi plus de plaisir... Lee dénonce le sexe dans toute sa laideur, l'absence de sentiments entre les partenaires et les conséquences qu'une telle attitude entraîne : de plus en plus d'indifférence entre les gens. Dans ces cas-là, il est temps de "se poser et de ré-évaluer sa ligne de conduite".

NB : Lee adopte la première personne du singulier pour ce texte... est-ce une expérience personnelle ?

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EMOTIONAL SUFFOCATION

Ceci est une des rares chansons d'amour de Napalm Death. Et oui, vous avez bien lu... ND et l'amour, ce n'est pas incompatible ! Pourtant, on aborde la question sous son aspect le plus sombre. Il est question d'une relation intime qui tourne au vinaigre. Les deux protagonistes perdent confiance l'un en l'autre et éprouvent des sentiments négatifs : la rancune, la méfiance, la suspicion. Cette situation semble irrésolvable car la volonté de tomber d'accord a disparu. Parfois, un des deux a du mal à accepter que l'histoire se finisse ainsi. Il occulte la réalité et devient possessif vis-à-vis de l'autre. Pour arranger les choses, on peut essayer d'être honnête envers son partenaire mais on ne peut jamais savoir s'il sera aussi irréprochable. La complexité des relations humaines fait qu'on ne peut jamais être sûr de rien mais il faut quand même espérer trouver l'âme soeur. C'est en espérant qu'on peut changer les choses.

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PRACTICE WHAT YOU PREACH

Ce morceau pointe du doigt les prédicateurs, les vautours de la religion qui émettent des principes à tout vent sans même les appliquer eux-mêmes. Avant de dire aux autres ce qu'il est 'bon' de faire, qu'ils mettent en pratique ce qu'ils préconisent. C'est beaucoup plus aisé à dire qu'à faire ! Surtout lorsque ces principes moraux sont d'un autre temps et qu'ils restreignent l'épanouissement de l'Homme. De plus, leurs soi-disant 'activités bienfaitrices' ne sont qu'un prétexte pour amasser le maximum de richesse. Là aussi, une seule question posée : "est-ce que c'est comme ça que ça aurait du se passer ?". Si l'on examine les bases des religions, catholiques, protestantes ou musulmanes, probablement pas.

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INCONCEIVABLE ?

Encore une chanson qui a rapport au sexisme. Lee était très remonté contre cette plaie et y a consacré plusieurs textes. Celui-ci est particulièrement bien tourné et démontre en quelques couplets l'absurdité d'une telle attitude. Là aussi, Lee parle à la première personne, en se mettant dans la peau d'un macho de base. Il est entier dans son jugement et plutôt fermé. En outre, il pense ne rien avoir en commun avec les machos, et pourtant, alors qu'il fait un travail de réflexion sur lui-même, il s'aperçoit de l'incohérence de son raisonnement et réalise que lui aussi peut tomber dans le sexisme et manipuler ses compagnes en leur mentant. C'est là qu'il prend conscience de la nécessité de changer, d'être plus respectueux et compatissant envers l'autre. Ni mentir ni décevoir la personne que l'on aime. Le tout est d'en prendre conscience...    ...est-ce si inconcevable que ça ?

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MENTALLY MURDERED

Une des chansons phares du Napalm Death mark I, et dont le texte est grandiose ! Lee attaque avec ferveur l'éducation nationale anglaise. Il l'accuse de laver le cerveau des enfants, d'en faire des individus tout juste bons à s'insérer dans le système, d'en faire des petits pions confinés dans une existence médiocre. On peut dire qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère... Ceci dit, je crois savoir que le système anglais est beaucoup plus archaïque que son équivalent français : là-bas, les écoliers ont encore des uniformes (l'horreur !), les règles disciplinaires sont sévères et on mate les rebelles. Ceci explique peut être cela... Mitch Harris, qui a une petite fille actuellement scolarisée, me disait qu'ils leur faisaient réciter le serment d'allégéance à la patrie, un peu comme si les français devaient réciter par coeur la Marseillaise (un chant pour le moins guerrier) ! Quelle connerie... Mais, bien que des différences existent entre les systèmes éducatifs de tous les pays dans le monde, on peut établir des parallèles :

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SOMETIMES

Le texte de cette chanson possède un caractère plus général. Lee parle de la confusion que l'on peut ressentir quand on se confronte à ses propres défauts. Selon le proverbe qui dit qu'on voit plus facilement la paille dans l'oeil du voisin que la poutre dans le sien, il arrive qu'on reproche aux autres des défauts minimes sans que cela soit justifié. Cela peut mener à de grosses incompréhensions et favoriser des situations de crise. Pourtant, devant cet échec relationnel, il ne sert à rien de se voiler le visage. La drogue ou l'alcool n'arrangeront rien, au contraire. Ce sont des solutions de fuite qui ne résoudront rien, de toute façon, puisque le vrai problème se situe au fond de nous-mêmes. Il faut faire face à ses peurs pour pouvoir les surmonter, est il faut "être conscient de ses fautes pour les corriger". Cela demande du courage et de la motivation mais d'un autre côté ça permet de se sentir apaisé et d'aborder les situations à venir avec sérénité.

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MAKE WAY !

Une autre chanson sur la pollution, avec en ligne de mire le capitalisme. On présente l'exploitation des ressources naturelles comme quelque chose de bon malgré le fait que cette exploitation soit mise en oeuvre de façon irresponsable. Je n'ai rien contre le progrès mais lorsque celui-ci ne met pas en péril l'équilibre des forces en présence. Or, que faisons-nous ? Nous asservissons la nature à nos prores fins, ou plutôt, une fois de plus, aux fins des businessmen. Regardez l'exploitation de la forêt amazonienne... on défriche à tout vent alors que cet endroit constitue le réservoir d'oxygène principal de la planête. A côté de ça, on pollue à qui mieux mieux dans les pays industrialisés. Cela ne va t-il pas entraîner un dérèglement climatique un jour ou l'autre ? C'est fort possible. Comme dit Lee, "Des formes de la nature, nous devons tous clamser !".

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