INFOS GENERALES SUR CETTE COMPILE

TITRE : MASTERS OF BRUTALITY 2

NATURE : Compile Death Metal

DATE DE SORTIE : 1993

LABEL : Fnac / 662175-WM 335

POCHETTE : Artiste non crédité

MORCEAU DE NAPALM DEATH : Extrait de l'album "Utopia Banished"

INFORMATIONS DIVERSES :
Voici le deuxième épisode de l'aventure "Masters Of Brutality". Le premier essai s'était révélé concluant en termes de ventes et le label a voulu réitérer ça. Mais au-delà des considérations financières, c'était nécessaire dans la mesure où certains très bons groupes n'avaient pas pu être présentés sur le volume 1. Cette compilation vient compléter le tableau et en mettant les deux volumes côte à côte, on se retrouve avec 38 titres présentés par 35 groupes (Napalm Death, Cannibal Corpse et Dismember apparaissent sur les 2 volets). Désormais, le death metal n'a plus de secret pour nous !

On trouve sur ce disque des pointures : tout d'abord, Napalm Death, qui ouvre le bal par un morceau tiré de "Utopia Banished", un des meilleurs albums extrêmes sortis dans l'année 1992. Cannibal Corpse relève le défi avec une excellente chanson qui prouve que, s'ils ne subissent pas de coup du sort, ils iront loin (et ça a été le cas, pas vrai ?). Il y a aussi des pointures qui étaient absentes du volume n° 1 : Deicide avec son death satanique et tranchant comme un rasoir (ils s'appelaient Amon à leurs débuts et ont influencé Napalm comme vous pouvez le voir sur cette photo - Shane porte un de leurs T-shirts). Il y avait aussi Bolt Thrower qui sortait déjà son troisième album ; ils avaient trouvé une bonne formule, très mécanique, plutôt heavy mais toujours portée sur des thèmes guerriers. On avait droit à un morceau d'un nouveau groupe ultra speed de New York, les Brutal Truth, mené par Dan Lilker (ex-Nuclear Assault, Anthrax et S.O.D. et fan absolu de Napalm Death depuis "From Enslavement To Obliteration") et, dans un registre plus influencé par Cannibal Corpse, les Suffocation, un autre groupe très rapide de NYC. On trouvait aussi un groupe français du nom de Crusher (qui paraissait très prometteur ; c'était un gros coup de coeur de Barney, le chanteur de ND).

Il y avait quelques formation qui jouaient un death moins orthodoxe, à l'instar de Nocturnus (le groupe utilisait un clavier comme un instrument à part entière), de Cathedral (qui jouait du doom, une autre forme de brutalité sonore), de Tiamat, My Dying Bride ou Paradise Lost (qui jouaient un death atmosphérique, l'embryon du courant metal gothique des années 90). Par contre, on trouvait quelques seconds couteaux : Sarcofago (un groupe brésilien qui a bénéficié du succès de Sepultura), Monstrosity (groupe d'origine de George 'Corpsegrinder' Fisher, l'actuel chanteur de Cannibal Corpse), Asphyx ou Cadaver.

Ce fut le dernier volume de la série "Masters Of Brutality" et il offre une ouverture vers des territoires moins orthodoxes. J'ai tendance à préférer la première édition car elle est plus traditionnelle, tous les groupes sont excellents et la playlis est imparable. Après l'explosion médiatique des années 90- 91, on est passé à une phase de saturation : il y avait trop de groupes qui n'avaient pas grand-chose à proposer et qui se ressemblaient tous ; le style avait besoin d'être épuré. Beaucoup de formations ont splitté depuis : Atheist, Pestilence, Crusher, Asphyx, Nocturnus, Carcass, Massacre, Brutal Truth, Gorefest, Death, Loudblast, Pungent Stench, Master... D'autres ont splitté puis se sont reformés quelques années après : Bolt Thrower, Suffocation, Cadaver, Gorefest, Obituary ou Morgoth.

Néanmoins le style n'est jamais vraiment mort, il est redevenu underground et des formations variées se sont chargés d'entretenir la flamme : Incantation, Immolation, Cryptopsy, Kataklysm, Hate Eternal, Nile, Opeth, Deranged, Krisiun, Arch Enemy, Brujeria, Hypocrisy, Six Feet Under, Dying Fetus, Sinister, Exhumed, Vital Remains... la liste est infinie et c'est cool. Le death metal est un état d'esprit, ce n'est pas une question de mode. Mais musicalement, il y a une évolution générale : le death metal actuel est bien plus rapide et technique qu'avant. Donc c'est sympa d'avoir cette paire de compiles, c'est un bon témoignage de ce qu'était le death au début des années 90.

On clôturera ce chapitre en disant qu'une vidéo intitulée "Visions Of Brutality" est sortie à la même époque. Elle regroupait des clips de certains groupes présents sur les volumes 1 et 2 de "Masters Of Brutality" (Cathedral, Carcass, Dismember, Morbid Angel, Pestilence, Loudblast) mais aussi d'autres combos qui n'étaient sur aucun des deux volumes (Kreator & Sepultura). Bien sûr, on trouve un clip de Napalm Death (par contre, je ne sais pas lequel ils ont choisi).

Voici le commentaire sur ND figurant dans le livret :

Déjà présent sur le premier volume de la compilation Masters Of Brutality, le quintette anglais Napalm Death est incontestablement le leader de la brutalité musicale. Initiateurs du grindcore avec les albums "Scum" (1987) et "From Enslavement To Obliteration" (1988), ces brutes ont adopté par la suite le death metal avec "Harmony Corruption" (1990) et "Utopia Banished" (1992). 1992 est une année faste puisque, outre le redoutable "Utopia Banished", le groupe a sorti un somptueux coffret quatre CD et une compilation de singles et d'inédits, "Death By Manipulation".

La photo qui accompagne ce commentaire est visualisable sur cette page.

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